Dimanche soir, le bilan officiel était de 6 morts mais les pertes pourraient être plus importantes. Les victimes sont en majorité des membres des services de sécurité de l'hôtel.
Dans un communiqué repris par des sites internet proches des jihadistes, les shebabs, ont affirmé avoir agi en représailles contre de récentes offensives menées par l'Amisom, la Mission de l'Union africaine en Somalie, dans le sud du pays. Mais pour le lieutenant-colonel Paul Njuguna, porte-parole de l'Amisom, cet argument ne tient pas.
« Attaquer la population, c’est leur méthode. Ils n’utilisent pas les moyens conventionnels. Mais commettre des attentats à la voiture piégée, ce n’est pas une preuve de puissance, c'est plutôt une preuve de lâcheté, explique le porte-parole de l'Amisom. Et c'est le propre d'une guerre asymétrique C’est surtout grâce au renseignement que l’on peut éviter ce genre d’attaque. Il y a forcément des gens parmi les locaux qui savent que quelque chose se prépare car ces attaques sont planifiées dans des appartements, des hôtels, des garages.
Il faut que ceux qui détiennent des informations, les donnent aux autorités lorsqu'il est encore temps. C’est comme ca que l’on sauvera des vies. Certaines personnes peuvent avoir peur de livrer des informations aux autorités mais il faut le faire pour libérer la Somalie du terrorisme ».
La Maison Blanche a « fermement » condamné « l'attentat odieux qui a visé intentionnellement et cruellement des civils innocents ». Lors de sa visite au Kenya, Barack Obama avait assuré que les shebabs étaient « affaiblis » même s'ils représentaient toujours une menace. Dimanche encore, les shebabs ont revendiqué le meurtre -samedi- d'un député somalien et de ses gardes du corps à Mogadiscio.
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