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Election présidentielle de 2012 : « Touba ne donnera aucune consigne de vote »

Après des voyages successifs des hommes politiques à Touba, même le président de la République, la « ville sainte » extériorise son verdict final, par le canal du porte-parole du Khalife général des mourides, en l’occurrence Serigne Bass Abdou Khadre. « Qu’aucun candidat ne compte sur Touba pour espérer le ndiguël (consigne de vote).



Election présidentielle de 2012 : « Touba ne donnera aucune consigne de vote »
Premier du genre si ce verdict est appliqué à la lettre. Surtout quand on sait que le Sénégal a toujours évolué avec le ndiguël dans ses échéances électorales. Le porte-parole du Khalife général, à la traditionnelle conférence de presse de veille de Magal, a insisté sur la posture de neutralité que Touba compte imprimer à sa démarche en perspective de l’élection présidentielle du 26 février prochain.

La presse locale faisait mention, en début de semaine, de la présence d’une mallette de 2 milliards 500 millions Fcfa que l’Etat aurait remise au comité d’organisation du Magal pour l’ « achat » d’un ndiguël. Selon le porte-parole du guide suprême des mourides, « c’est une information que nous avons apprise en même temps que la presse », déclare Serigne Bass.

« Une telle information tend plutôt à nuire. Peut-être qu’ils cherchaient à mettre la pression sur le Khalife afin qu’il recule, si jamais consigne de vote pour Wade il y avait. Mais, personne ne pourra acheter la conscience des citoyens mourides » soutient le porte-parole du Khalife général.
« Peine perdue », ainsi pour celui qui a multiplié ces derniers temps les sorties pour réaffirmer son appartenance à la communauté mouride.
Il faut noter qu’en 1988, Abdou Diouf, deuxième président du Sénégal, avait bénéficié du Ndiguël de feu Serigne Abdou Lahat Mbacké qui avait appelé les fidèles mourides à voter pour lui (Abdou Diouf), selon le journal « Walfadjri ». Le Khalife général des mourides, Serigne Cheikh Sidy Makhtar Mbacké veut-il rompre avec ces habitudes, qui plaçaient la « ville sainte » au centre des échéances électorales au Sénégal ? Le 26 février 2012 est déjà là.  


Vendredi 13 Janvier 2012 - 11:36


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