Le journaliste gambien Ebou Waggeh, a entamé depuis quelques mois, la réalisation d’un documentaire inédit, pour retracer les crimes commis par l’ancien dictateur Yaya Jammeh, en exil en Guinée Equatoriale, depuis sa chute du pouvoir en décembre 2016.
Quelques mois après le départ de la Gambie de Yaha Jammeh, le gouvernement du nouveau président Adama Barrow, a mis en place une commission: Truth reconciliation and reparations commission (TRRC). Ce, pour recueillir les témoignages des victimes de l’ancien régime.
Ladite commission a pris fonction le 7 janvier 2019. Depuis cette date, plus de 120 témoins dont des anciens collaborateurs de Jammeh, ont été entendus. Parmi ces témoignages, le cas d’un jeune garçon de 3 ans, tué par balle en avril 2000 a attiré son attention pour faire l’objet d’un documentaire.
Les faits remontent au 10 avril 2000. Le quartier Serekunda était à feu et à sang à la suite d’une manifestation d’élèves et d’étudiants qui avait fait 14 morts. Les militaires avaient ouvert le feu, créant une panique générale. Et la dame Touti Gomis, n’avait qu’une idée. Celle de sauver son fils qui se trouvait dans une garderie d’enfants, nommée ‘The River’.
Elle était parvenue à le soustraire du carnage. Mais, à la maison, son fils Moussa qui jouaient avec d’autres enfant est tombé et évanoui. Qu’est-ce qui s'était passé ?
Pris de panique, les enfants commencèrent donc à crier au secours. Alertée par ces cris, la maman vint et trouva son fils dans un état indescriptible. « Je l’ai trouvé étalé et baignant dans une marre de sang. Nous avons loué un taxi pour l’amener à l’hôpital de Serekunda », avait-elle confié au journal « Le Populaire » (quotidien au Sénégal, devenu aujourd’hui Vox populi).
Après consultation, le médecin dit à la maman que son fils avait reçu une balle dans la tête. Ce jour là, le chirurgien était absent. La maman était obligée de se rabattre sur Banjul, la capitale. De là-bas, Moussa était resté deux jours sans que la balle ne soit extraite.
« La tête enflait de jour en jour et le sang sortait de ses narines », a témoigné son père devant la commission. C’est le jeudi 13 avril que son père a décidé de le transférer à Dakar par un vol SABENA. Grâce aux soins intensifs et professionnels des médecins de l’Hôpital Abass Ndao, l’enfant a été sauvé. Après quelques jours en convalescence, il rendit l’âme, malheureusement.
Selon le médecin qui l’avait traité et qui est en contact avec Ebou Waggeh, « le temps mis pour évacuer l’enfant à Dakar et son âge ont joué en sa défaveur ». Il aurait pu rester en vie, s’il était venu très tôt. D’ailleurs, Le Populaire en avait fait sa Une à l’époque.
Quelques mois après le départ de la Gambie de Yaha Jammeh, le gouvernement du nouveau président Adama Barrow, a mis en place une commission: Truth reconciliation and reparations commission (TRRC). Ce, pour recueillir les témoignages des victimes de l’ancien régime.
Ladite commission a pris fonction le 7 janvier 2019. Depuis cette date, plus de 120 témoins dont des anciens collaborateurs de Jammeh, ont été entendus. Parmi ces témoignages, le cas d’un jeune garçon de 3 ans, tué par balle en avril 2000 a attiré son attention pour faire l’objet d’un documentaire.
Les faits remontent au 10 avril 2000. Le quartier Serekunda était à feu et à sang à la suite d’une manifestation d’élèves et d’étudiants qui avait fait 14 morts. Les militaires avaient ouvert le feu, créant une panique générale. Et la dame Touti Gomis, n’avait qu’une idée. Celle de sauver son fils qui se trouvait dans une garderie d’enfants, nommée ‘The River’.
Elle était parvenue à le soustraire du carnage. Mais, à la maison, son fils Moussa qui jouaient avec d’autres enfant est tombé et évanoui. Qu’est-ce qui s'était passé ?
Pris de panique, les enfants commencèrent donc à crier au secours. Alertée par ces cris, la maman vint et trouva son fils dans un état indescriptible. « Je l’ai trouvé étalé et baignant dans une marre de sang. Nous avons loué un taxi pour l’amener à l’hôpital de Serekunda », avait-elle confié au journal « Le Populaire » (quotidien au Sénégal, devenu aujourd’hui Vox populi).
Après consultation, le médecin dit à la maman que son fils avait reçu une balle dans la tête. Ce jour là, le chirurgien était absent. La maman était obligée de se rabattre sur Banjul, la capitale. De là-bas, Moussa était resté deux jours sans que la balle ne soit extraite.
« La tête enflait de jour en jour et le sang sortait de ses narines », a témoigné son père devant la commission. C’est le jeudi 13 avril que son père a décidé de le transférer à Dakar par un vol SABENA. Grâce aux soins intensifs et professionnels des médecins de l’Hôpital Abass Ndao, l’enfant a été sauvé. Après quelques jours en convalescence, il rendit l’âme, malheureusement.
Selon le médecin qui l’avait traité et qui est en contact avec Ebou Waggeh, « le temps mis pour évacuer l’enfant à Dakar et son âge ont joué en sa défaveur ». Il aurait pu rester en vie, s’il était venu très tôt. D’ailleurs, Le Populaire en avait fait sa Une à l’époque.
Ebou Waggeh, membre de cette commission composée d'intellectuels gambiens dont deux envoyés par la CPI, veut retracer cet incident de la Gambie au Sénégal pour réveiller les consciences et faire connaître à l’attention du public, les crimes commis par Jammeh. Mais, ce n'est que début d'un travail dont il ignore la fin, car il ne compte pas se limiter à ça. D'autres documentaires verront le jour.
« Plusieurs cas de violations des droits humains, de crimes…, ont été recensés, mais celui de cet enfant m’a le plus touché » a confié jeudi à PressAfrik, M. Waggeh, journaliste de plus de 25 ans d’expérience.
"Au delà de la vulgarisation des crimes de Jammeh, ce documentaire, en cours de réalisation, peut constituer une des preuves" contre l'ancien dictateur, a déclaré Ebou Waggeh, estimant qu'un jour, l'ex-homme fort de la Gambie répondra de ses actes, bien qu'il soit exilé en Guinée Équatoriale.
« Plusieurs cas de violations des droits humains, de crimes…, ont été recensés, mais celui de cet enfant m’a le plus touché » a confié jeudi à PressAfrik, M. Waggeh, journaliste de plus de 25 ans d’expérience.
"Au delà de la vulgarisation des crimes de Jammeh, ce documentaire, en cours de réalisation, peut constituer une des preuves" contre l'ancien dictateur, a déclaré Ebou Waggeh, estimant qu'un jour, l'ex-homme fort de la Gambie répondra de ses actes, bien qu'il soit exilé en Guinée Équatoriale.
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