Au lendemain de son arrestation, un homme d'affaires et prédicateur de Nouadhibou était allé jusqu'à proposer la somme de 4 000 euros à quiconque assassinerait Mohamed Cheikh Ould Mohamed. Un acte extrême mais pas isolé puisque lors de manifestations de colère à Nouadhibou comme à Nouakchott, certains protestataires avaient réclamé sa mise à mort, qualifiant le jeune homme de « blasphémateur », l'accusant d'avoir tenu des propos sataniques.
Pour sa part, Mohamed Cheikh Ould Mohamed a assuré ne jamais avoir voulu porter atteinte au prophète Mahomet, qu'on lui prêtait des intentions qui n'étaient pas les siennes. Dans le principal article incriminé, relayé sur internet, il expliquait que l'iniquité, qui frappait les couches marginales au premier siècle de l'Islam, à l'époque du Prophète, se reconnaît aujourd'hui dans le traitement que réserve la société mauritanienne aux castes, notamment celle des forgerons à laquelle il appartient.
Pour cet écrit et d'autres posts sur Facebook, Mohamed Cheikh Ould Mohamed a été accusé d'apostasie, une infraction qui consiste à avoir renoncé publiquement à la religion musulmane. Ce jeune mauritanien n'a pas pu trouver d'avocats autres que commis d'office. En février, un célèbre avocat mauritanien, sollicité par la famille du prévenu, avait jeté l'éponge après des manifestations hostiles contre le jeune homme ainsi que lui-même et ses proches.
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