A leurs interlocuteurs, notamment politiques et religieux, les membres de l’importante délégation de la société civile malienne demanderont de contribuer encore une fois au retour de la paix dans le nord du Mali. Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique et membre de la délégation, confirme cette priorité : « Ce que nous allons demander, c’est un appui pour le Mali pour que nous puissions vraiment sortir de cette situation. Bien sûr qu’il faut le dialogue. La situation, aujourd’hui, se dégrade tous les jours et il ne faut pas entretenir cette crise qui n’a que trop duré. »
Le constat est juste. Dans le Nord, la situation sécuritaire se dégrade de plus en plus. Ce week-end, un gendarme malien a été, par exemple, tué dans une embuscade près de Tombouctou. Au Nord-Est, la tension reste vive entre différents groupes armés qui violent allègrement le cessez-le-feu alors que de nouvelles manifestations hostiles à la mission de l’ONU au Mali sont annoncées.
Au même moment, deux ans après le départ forcé des jihadistes des principales villes du nord du pays, grâce à l’intervention militaire étrangère, de nombreux Maliens réfugiés dans des pays voisins attendent toujours de pouvoir retourner chez eux.
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