« Les islamistes se sont lancés à l’assaut à cheval, tuant 68 personnes dans le village de Baanu vendredi soir et onze autres dans deux localités voisines samedi et dimanche [29 et 30 août] », ont précisé des habitants de l’État de Borno et un membre d’une milice d’auto-défense locale.
« Selon nos informations, des hommes de Boko Haram venus à cheval ont ouvert le feu » dans le village de Baanu vers 20H30 (19H30 GMT), provoquant la mort de 68 personnes », a déclaré Babakura Kolo, qui combat dans une milice anti-Boko Haram. Il a a ajouté que quatre personnes, « l’imam du village, son fils et deux voisins », avaient également été tuées samedi dans le village de Karnuwa, proche de Baanu.
« Les assaillants sont arrivés sur des chevaux vers huit heures et demi du soir et ont commencé à tirer de manière sporadique. Tout le village a été plongé dans la confusion et tout le monde a fui. Nous sommes revenus après leur départ et avons découvert qu’ils avaient tué 68 personnes », a encore raconté un villageois, Aisami Ari, réfugié samedi à Maiduguri.
Sauvé par son retard à la mosquée
Un autre habitant, Saleh Musa, a rapporté qu’une troisième attaque s’était produite dimanche dans le village de Hambagda où sept habitants ont été tués et cinq blessés. Un responsable gouvernemental parlant sous couvert de l’anonymat a cependant limité le bilan à 56 morts.
« Les attaquants sont arrivés à cheval vers deux heures de l’après-midi au moment de la prière à la mosquée. Ils se sont rendus directement à la mosquée et ont ouvert le feu sur les fidèles », a déclaré Saleh Musa, qui a réussi à fuir et à se réfugier dans la petite ville d’Askira Uba. « J’étais en retard pour la prière de l’après-midi et je me trouvais à la maison sur le point d’aller rejoindre la mosquée quand l’attaque s’est produite », a-t-il dit.
Les porte-paroles de l’armée et du gouvernement de l’État de Borno n’ont pas fait de déclaration sur ces nouvelles attaques, disant avoir été absents de Maiduguri ce weekend. Au cours des dernières semaines, les extrémistes ont tendu des embuscades meurtrières et commis des attentats suicides, souvent l’œuvre de femmes, au Nigeria, au Cameroun et au Tchad.
En réaction, ces trois pays aidés du Niger et du Bénin, ont décidé de constituer une force multinationale de 8 700 hommes, dont la mise en place est prévue prochainement et dont le quartier général sera situé au Tchad, à Ndjamena.
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