Ce fut une des pires catastrophes maritimes de l’histoire. Le naufrage du ferry sénégalais a fait plus de victimes que le Titanic qui coula en 1912 après avoir heurté un iceberg, faisant 1 513 morts. Le Joola a chaviré un soir de tempête dans l’océan Atlantique au large de la Gambie, alors qu’il reliait Ziguinchor, dans le sud, à Dakar. Le bilan officiel fait état de 1 863 morts mais, selon les associations regroupant des familles de victimes, la catastrophe a fait au total 1 953 morts. Seules 64 personnes ont survécu et quelque 500 corps ont pu être récupérés et inhumés.
Les causes du naufrage sont multiples : le dépassement systématique du nombre maximal admissible de passagers, les secours déclenchés très tardivement et un centre de coordination des opérations totalement défaillant.
L’Etat sénégalais responsable
L’affaire du Joola ayant été classée sans suite par la justice au Sénégal, les familles des victimes espèrent que la justice française pourra faire la lumière sur ce qui s’est passé. Les familles des victimes françaises ont en effet porté plainte devant le tribunal d’Evry. Depuis fin 2008, les magistrats ont repris le dossier. Un rapport d’experts français a été remis au juge français Jean Wilfrid Noël qui a délivré des mandats d’arrêts internationaux contre neuf responsables sénégalais pour qu’ils puissent être entendus comme témoins, mais ils n’ont jamais parlé. L’instruction judiciaire a pris fin le 3 juin de cette année 2011. Les familles attendent maintenant la décision du juge pour savoir s’il y aura ou non procès.
Alain Verschatse, président de l’association des familles de victimes françaises, interrogé par RFI, souhaiterait, ainsi que les familles, qu’il y ait un procès et il estime, par ailleurs, que l’accusation ne peut aller que contre l’Etat sénégalais car c’est à lui qu’appartenait le bateau.
Alain Verschatse, président de l’association des familles de victimes françaises.
Au Sénégal, les familles de victimes luttent toujours, depuis neuf ans, pour le respect de la mémoire des disparus, pour le triomphe de la vérité et de la justice et pour une meilleure prise en charge des orphelins des victimes. Le renflouement de l’épave du bateau fait également partie des attentes des familles vis-à-vis du gouvernement sénégalais. Et pour le respect de la mémoire des disparus, les familles des victimes réclament un mémorial.
Nassardine Aïdara a perdu quatre de ses enfants dans le naufrage du Joola. Il est le président du comité d’initiative pour le mémorial/musée le Joola. Interrogé par RFI, il reproche notamment au gouvernement sénégalais d’avoir fait beaucoup de promesses et de n’avoir presque rien réalisé. Il précise que le gouvernement à versé une certaine somme d’indemnités aux familles des victimes mais à part cela, déplore-t-il, « aucune promesse n’a été respectée ».
Les enfants des victimes ont également besoin de faire le deuil et aspirent eux-aussi à la justice. Henriette Dominga Lopy a perdu son père. Elle est persuadée que, tôt ou tard, la vérité finira par triompher.
Dans ce bateau surchargé dans lequel près de deux mille personnes se sont tassées, L.C. - qui a voulu garder l'anonymat - s’y trouvait aussi ce jour-là. Il fait partie des 64 rescapés. Livré à lui-même, il est en proie à des cauchemars, des insomnies et des peurs. Il souhaiterait que les gens prennent davantage en compte les témoignages et le vécu de tous ces rescapés car ils sont la preuve la plus patente et la plus vivante de ce qu’ont vécu tous ceux qui ont perdu la vie dans ce naufrage. Il souhaiterait que les commémorations soient à la mesure de l’événement.
Source: Rfi
Les causes du naufrage sont multiples : le dépassement systématique du nombre maximal admissible de passagers, les secours déclenchés très tardivement et un centre de coordination des opérations totalement défaillant.
L’Etat sénégalais responsable
L’affaire du Joola ayant été classée sans suite par la justice au Sénégal, les familles des victimes espèrent que la justice française pourra faire la lumière sur ce qui s’est passé. Les familles des victimes françaises ont en effet porté plainte devant le tribunal d’Evry. Depuis fin 2008, les magistrats ont repris le dossier. Un rapport d’experts français a été remis au juge français Jean Wilfrid Noël qui a délivré des mandats d’arrêts internationaux contre neuf responsables sénégalais pour qu’ils puissent être entendus comme témoins, mais ils n’ont jamais parlé. L’instruction judiciaire a pris fin le 3 juin de cette année 2011. Les familles attendent maintenant la décision du juge pour savoir s’il y aura ou non procès.
Alain Verschatse, président de l’association des familles de victimes françaises, interrogé par RFI, souhaiterait, ainsi que les familles, qu’il y ait un procès et il estime, par ailleurs, que l’accusation ne peut aller que contre l’Etat sénégalais car c’est à lui qu’appartenait le bateau.
Alain Verschatse, président de l’association des familles de victimes françaises.
Au Sénégal, les familles de victimes luttent toujours, depuis neuf ans, pour le respect de la mémoire des disparus, pour le triomphe de la vérité et de la justice et pour une meilleure prise en charge des orphelins des victimes. Le renflouement de l’épave du bateau fait également partie des attentes des familles vis-à-vis du gouvernement sénégalais. Et pour le respect de la mémoire des disparus, les familles des victimes réclament un mémorial.
Nassardine Aïdara a perdu quatre de ses enfants dans le naufrage du Joola. Il est le président du comité d’initiative pour le mémorial/musée le Joola. Interrogé par RFI, il reproche notamment au gouvernement sénégalais d’avoir fait beaucoup de promesses et de n’avoir presque rien réalisé. Il précise que le gouvernement à versé une certaine somme d’indemnités aux familles des victimes mais à part cela, déplore-t-il, « aucune promesse n’a été respectée ».
Les enfants des victimes ont également besoin de faire le deuil et aspirent eux-aussi à la justice. Henriette Dominga Lopy a perdu son père. Elle est persuadée que, tôt ou tard, la vérité finira par triompher.
Dans ce bateau surchargé dans lequel près de deux mille personnes se sont tassées, L.C. - qui a voulu garder l'anonymat - s’y trouvait aussi ce jour-là. Il fait partie des 64 rescapés. Livré à lui-même, il est en proie à des cauchemars, des insomnies et des peurs. Il souhaiterait que les gens prennent davantage en compte les témoignages et le vécu de tous ces rescapés car ils sont la preuve la plus patente et la plus vivante de ce qu’ont vécu tous ceux qui ont perdu la vie dans ce naufrage. Il souhaiterait que les commémorations soient à la mesure de l’événement.
Source: Rfi
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