"Nous avons au Sénégal, une intelligentsia qui n’a d’yeux que pour l’ailleurs. La seule valeur qui compte, c’est l’argent. Ce qui est dangereux et c’est là une conséquence du dépit amoureux des jeunes Sénégalais", a-t-il soutenu mardi à Dakar, à l'occasion de la projection de son dernier film.
Le long métrage "Yoolé, le sacrifice'', qui ambitionne de dévoiler ''le vrai visage'' de l'émigration clandestine, a été projeté le même jour à l’Institut français de Dakar (ex-CCF).
Selon le réalisateur, très critique envers le régime du président Wade, le dépit amoureux entre les jeunes et la classe politique date de 2005, date à laquelle les jeunes se sont rendus compte de ''la trahison" du prédécesseur de Macky Sall, qu'ils ont longtemps soutenu jusqu'à le porter au pouvoir le 19 mars 2000.
Du coup, "quand les jeunes décident eux-mêmes de mourir, cela devient une crise des valeurs. Mais cette crise n’est pas finie, car nous sommes encore choyés par l’aide internationale", a analysé le réalisateur.
''Yoolé, le sacrifice'', traite de la découverte de douze corps de jeunes sénégalais entassés dans une pirogue qui s’est échouée sur l’île de La Barbade en avril 2006.
Le réalisateur sénégalais, alors en exil dans cette île, a été le témoin de cette douloureuse découverte, en même temps que toute la communauté musulmane qui a prié et enterré ses morts, sauf un dont le corps a été rapatrié au Sénégal grâce à sa pièce d’identité retrouvée dans sa poche.
Depuis, explique le réalisateur, chaque vendredi, à La Barbade, une prière est dite pour le repos de la mémoire de ces onze victimes sénégalaises par les musulmans de l’île.
Les personnalités présentes à cette projection ont fait part de leur émotion autant que de leur fierté, à l'image du colonel Momar Guèye, décrivant ce film comme "une véritable radioscopie de la société sénégalaise sur les aspects de la dérive".
"Ce que j’ai retenu de ce film, c’est que c’est la fin d’un stéréotype et la crise véritable des classes moyennes. Une classe qui subit la dégradation de la vie et qui subit très mal le chômage qui touche leurs enfants", a pour sa part déclaré Ibrahima Sène.
Pour Birahim Sakho, le coordinateur de la Stratégie de croissance accélérée (SCA), "le Sénégal continue de payer un lourd tribut (à l'émigration clandestine), car il y a eu des discours sur le plan politique, qui ont été aux antipodes des aspirations des jeunes".
Moussa Sène Absa, 54 ans, a de nombreux fimls à son actif, dont "Tableau Ferraille" (1997) ou "Madame Brouette" (2002). Il est également le réalisateur de la célèbre série sénégalaise "Goorgoorlu".
Peintre et musicien à ses heures perdues, il prépare actuellement la sortie de son film ''Sangomar'' qui sera, selon lui, une sorte de ''prospective''.
Source : APS
Le long métrage "Yoolé, le sacrifice'', qui ambitionne de dévoiler ''le vrai visage'' de l'émigration clandestine, a été projeté le même jour à l’Institut français de Dakar (ex-CCF).
Selon le réalisateur, très critique envers le régime du président Wade, le dépit amoureux entre les jeunes et la classe politique date de 2005, date à laquelle les jeunes se sont rendus compte de ''la trahison" du prédécesseur de Macky Sall, qu'ils ont longtemps soutenu jusqu'à le porter au pouvoir le 19 mars 2000.
Du coup, "quand les jeunes décident eux-mêmes de mourir, cela devient une crise des valeurs. Mais cette crise n’est pas finie, car nous sommes encore choyés par l’aide internationale", a analysé le réalisateur.
''Yoolé, le sacrifice'', traite de la découverte de douze corps de jeunes sénégalais entassés dans une pirogue qui s’est échouée sur l’île de La Barbade en avril 2006.
Le réalisateur sénégalais, alors en exil dans cette île, a été le témoin de cette douloureuse découverte, en même temps que toute la communauté musulmane qui a prié et enterré ses morts, sauf un dont le corps a été rapatrié au Sénégal grâce à sa pièce d’identité retrouvée dans sa poche.
Depuis, explique le réalisateur, chaque vendredi, à La Barbade, une prière est dite pour le repos de la mémoire de ces onze victimes sénégalaises par les musulmans de l’île.
Les personnalités présentes à cette projection ont fait part de leur émotion autant que de leur fierté, à l'image du colonel Momar Guèye, décrivant ce film comme "une véritable radioscopie de la société sénégalaise sur les aspects de la dérive".
"Ce que j’ai retenu de ce film, c’est que c’est la fin d’un stéréotype et la crise véritable des classes moyennes. Une classe qui subit la dégradation de la vie et qui subit très mal le chômage qui touche leurs enfants", a pour sa part déclaré Ibrahima Sène.
Pour Birahim Sakho, le coordinateur de la Stratégie de croissance accélérée (SCA), "le Sénégal continue de payer un lourd tribut (à l'émigration clandestine), car il y a eu des discours sur le plan politique, qui ont été aux antipodes des aspirations des jeunes".
Moussa Sène Absa, 54 ans, a de nombreux fimls à son actif, dont "Tableau Ferraille" (1997) ou "Madame Brouette" (2002). Il est également le réalisateur de la célèbre série sénégalaise "Goorgoorlu".
Peintre et musicien à ses heures perdues, il prépare actuellement la sortie de son film ''Sangomar'' qui sera, selon lui, une sorte de ''prospective''.
Source : APS
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