Les crépitements des appareils photos. Face caméra, le birman Naw Kham, 43 ans. Celui que les médias chinois ont surnommé le « baron de la drogue du triangle d’or » serre les lèvres, puis baisse la tête. Des policiers en gants blancs lui attachent alors les mains dans le dos à l’aide d’une cordelette. Les fers aux pieds, le chef de gang est ensuite conduit dans une camionnette vers son lieu d’exécution.
Ses trois complices, le Thaïlandais Hsang Kham, âgé de 61 ans, le Laotien Zha Xika, âgé de 28 ans, et Yi Lai, un apatride âgé de 55 ans, vont subir le même sort.
Une heure et demie de programme
C’est ici l’une des séquences de ce programme d’une heure et demie diffusée sur la télévision CCTV. Une émission où vont se succéder les intervenants et les commentateurs qui, sans cesse, rappellent que la loi est respectée et que les prévenus sont bien traités. « Il a bien mangé, il avait même l’air en meilleur forme que lorsqu’il a été arrêté », indique ainsi l’un des présentateurs, en parlant du chef du gang.
Les quatre hommes ont été condamnés l’année dernière pour le meurtre de treize Chinois lors de l’attaque de deux bateaux sur le fleuve Mékong en 2011. Sur les écrans de contrôles les minutes défilent. Un agent en blouse blanche demande alors aux condamnés de relever leurs manches. L’image est floutée, mais on devine qu’il s’agit de l’injection mortelle, administrée sous l’œil des procureurs du parquet populaire de Kunming et devant les objectifs de la télévision centrale de Chine.
dépêche RFI
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