Rendre justice tout en réconciliant, c'est le vertigineux défi du ministre de la Justice gambien. Il souhaite pour cela s'appuyer sur les mécanismes de « justice transitionnelle ». Et parmi eux, l'établissement d'une commission vérité et réconciliation comme l'explique l'avocat général, Cherno Marenah : « Un pilier très important de cette justice transitionnelle, c'est l'établissement de la vérité. Pour bien comprendre ce qui s'est passé, et pouvoir aller de l'avant. »
Pour apprendre de ce qui a été fait, le ministère gambien s'est rendu en Sierra Leone. Après la guerre civile, le pays avait mis en place ses propres mécanismes il y a 15 ans. Valnora Edwin, de l'ONG sierra-léonaise Campagne pour une bonne gouvernance, y avait participé. « Si c'est basé autour de rancœur, ça ne résoudra pas le problème, explique-t-elle. Il y a certaines choses qu'il va falloir accepter. Mais le processus de justice traditionnelle doit permettre une reconnaissance de la part de l'Etat, qu'il affirme que quelque chose s'est mal passé, et que cela ne se reproduira pas. »
Pour Bacre Waly Ndiaye, avocat sénégalais et consultant des Nations unies, le pays va devoir trouver un point d'équilibre pour réussir cette transition. « Il est clair qu'il y a besoin de beaucoup de réformes institutionnelles. Qu'il faut juger. Qu'il faut surtout se réconcilier. Une dictature pour s'imposer a besoin de diviser pour régner. Donc tous les éléments de division doivent être identifiés. Et les Gambiens doivent y faire face ensemble », analyse-t-il.
Du côté pénal, des procès ont déjà commencé comme celui, toujours en cours, d'anciens agents des services secrets. Le ministre de la Justice étudie à présent les possibilités de réparations, et espère mettre en place les premiers éléments de cette justice transitionnelle d'ici la fin de l'année.
Pour apprendre de ce qui a été fait, le ministère gambien s'est rendu en Sierra Leone. Après la guerre civile, le pays avait mis en place ses propres mécanismes il y a 15 ans. Valnora Edwin, de l'ONG sierra-léonaise Campagne pour une bonne gouvernance, y avait participé. « Si c'est basé autour de rancœur, ça ne résoudra pas le problème, explique-t-elle. Il y a certaines choses qu'il va falloir accepter. Mais le processus de justice traditionnelle doit permettre une reconnaissance de la part de l'Etat, qu'il affirme que quelque chose s'est mal passé, et que cela ne se reproduira pas. »
Pour Bacre Waly Ndiaye, avocat sénégalais et consultant des Nations unies, le pays va devoir trouver un point d'équilibre pour réussir cette transition. « Il est clair qu'il y a besoin de beaucoup de réformes institutionnelles. Qu'il faut juger. Qu'il faut surtout se réconcilier. Une dictature pour s'imposer a besoin de diviser pour régner. Donc tous les éléments de division doivent être identifiés. Et les Gambiens doivent y faire face ensemble », analyse-t-il.
Du côté pénal, des procès ont déjà commencé comme celui, toujours en cours, d'anciens agents des services secrets. Le ministre de la Justice étudie à présent les possibilités de réparations, et espère mettre en place les premiers éléments de cette justice transitionnelle d'ici la fin de l'année.
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