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Suivez en DIRECT le 17e jour du procès de l'imam Ndao et Cie

Après la comparution des prévenus qui s'est terminée avec l'Imam Alioune Badara Ndao lundi; place à la confrontation des témoins avec les accusés ce mardi à la Chambre criminelle de Dakar. Ne ratez rien de ce 17e jour du procès de l'Imam Ndao et de ses co-accusés



Suivez en DIRECT le 17e jour du procès de l'imam Ndao et Cie
13h 15 : L'audience est suspendue jusqu’à lundi 14 mai à 9 heures pour  le réquisitoire du procureur de la République.

13h 10 : Confrontation de Mohamed Ndiaye
Le juge : Mohamed Ndiaye au moment d’aller en Mauritanie Coumba Niang vous avez donné la somme de 100 000 francs Cfa.

L’accusé Mohamed Ndiaye : Moi et Makhtar, nous sommes de très bons amis c’est pourquoi elle (Coumba Niang)  m’avait remis de l’argent.
Le juge : Pourquoi Makhtar vous avez remis 100 000 francs Cfa ?
L’accusé Mohamed Ndiaye : Il m’a remis l’argent  pour que je puisse subvenir aux besoins de ma famille afin de les nourrir.
Le juge : Lors de l’exploitation technique de votre téléphone, vous aviez dit que vous n’allez plus jamais revenir au Sénégal parce que vous êtes recherchés. Pourquoi et qu’est-ce que vous aviez fait ?
L’accusé Mohamed Ndiaye : J’avais peur. Et tous mes compagnons de Nigéria avaient été appréhendés. C’est pourquoi j’avais décidé de m’enfuir.

13 h 00 : Confrontation entre Alioune Badara Sall et Amy Sall
Le juge : Est-ce que connaissez Abu Hamza Ndiaye ?
Imam Alioune Badara Sall : Non.
Le juge : Pourquoi Facebook vous a suggéré sa demande d’amis ?
Imam Alioune Badara Sall : Même Karim Wade m’avait été suggéré. Mais je n’ai pas accepté.
Le juge : Pourquoi vous avez ignoré la suggestion d’Abu Hamza ?
Alioune Badara Sall : Je ne le connais même pas.
Le juge : Vous confirmez que vous ne savez pas la provenance de l’argent que Makhtar (Diokhané) vous a remis ?
Alioune Badara Sall : Oui je le confirme.
Le juge : Amy Sall vous avez dit à la gendarmerie qu’un jour Makhtar m’a dit qu’il faisait partie de Boko-Haram. Vous le confirmez ?
Amy Sall : Je ne connaissais même pas ses activités au Nigéria.
Le juge : Est-ce que Makhtar vous avait remis de l’argent avant de partir au Nigéria ou bien c’était à son retour ?
Amy Sall : Avant de partir, il m’a remis de l’argent pour la nourriture.

12h 40 : Confrontation entre Boubacar Decoll Ndiaye et Makhtar Diokhané
Le procureur : Boubacar Decoll Ndiaye vous aviez dit ici devant la barre que vous avez demandé à Makhtar Diokhané s’il avait rejoint les rangs de Boko-Haram. Vous le confirmez ?
Boubacar Decoll Ndiaye : Oui. Je lui ai demandé s’il avait participé aux combats, il a répondu oui, mais pour plus de précision je n’avais jamais dit que Makhtar faisait partie de Boko-Haram.
Le procureur : Diokhané est ce que vous confirmez que quand il est venu chez vous pour vous demander si vous faisiez partie de Boko-Haram ?
Makhtar Diokhané : Oui, il m’avait demandé si je venais de Boko-Haram. Je lui ai dit oui.
Le juge : A Abadan, quelles sont les langues locales ?
Makhtar Diokhané : Aoussa
Le juge : Avec Sheikau vous parliez quelle langue Makhtar ?
Makhtar Diokhané : Nous parlions arabe.

12h 21 : Confrontation entre Coumba Niang et Ibrahima Diallo et Imam Ndao. Tous les trois sont des prévenus

Le juge : Quand est-ce que vous avez donné l’argent à Marième Sow ?
Ibrahima Diallo : Quand Matar Diokhané devait venir nous devions prendre un appartement à la Cité Asecna.
Le juge : L’argent du transport demandé à Coumba Niang c’était pour les Sénégalais venus du Nigéria ou bien ?
Ibrahima Diallo : Oui. J’avais demandé à Coumba Niang de me donner la moitié de la somme que Makhtar lui avait remise.
Le juge : Imam, est- ce que Ibrahima Diallo quand il est venu chez vous, il vous avait dit qu’il vient du Nigéria ?
Imam Ndao : Oui
Le juge : Est-ce que vous pouvez revenir sur ce que vous avez dit à Imam sur la question d’argent.
Coumba Niang (épouse de Makhtar Diokhané) : C’est quand je venais chez Imam pour lui parler de mon voyage. Après j’ai dit à Ibrahima Diallo de me rejoindre. Imam m’a demandé de lui donner de l’argent. je lui ai dit :"Abou Omar n’est pas passé par là ou bien". Imam m’a dit qu’il ne s’appelait pas Abu Omar mais Ibrahima Diallo.
Imam Ndao : Quand elle m’a dit qu’elle allait partir pour voir son mari. J’ai appelé la Sonatel pour avoir le numéro de croix rouge. J’ai appelé le numéro mais en vain. Finalement quand j’ai eu le numéro de la Croix-Rouge j’ai parlé au gars. Après j’ai demandé à Coumba de ne pas partir parce que ce n’était pas sûre. Elle m’a dit que Makhtar lui avait envoyé de l’argent. Par la suite elle m’a dit qu’elle a remis de l’argent à Ibrahima Diallo. J’ai dit à Coumba  qu’elle a fauté car elle ne devait pas remettre de l’argent. Parce que son mari ne lui a rien dit.

 11h 50 : Modou Diop père de Abdou Lahad Diop né le 04 avril 1952, est appelé à la barre
Le juge: Depuis quand votre fils est parti fils ?
Abdou Lahad Diop est parti il y a 2 ans. Je n’ai plus de ses nouvelles.
Le juge : Il habitait où ?
Le témoin : Il habitait à Yoff avec sa maman.
Le juge : Comment vous avez su qu’il était parti ?
Le témoin : Un jour on m’a appelé pour me dire que depuis ce matin; on n’a pas vu Abdou Lahad Diop. Quand je suis arrivé j’ai trouvé Mama Ba avec les enfants. Ils étaient en train de l’interroger.
Le juge : Parlez-nous un peu de votre fils ?
Le témoin : Il était très calme et il était au lycée moderne de Dakar  en classe de première.
Le juge ; Qu’est-ce que vous avez fait quand vous avez su que votre fils est parti ?
Le témoin : Après je suis parti à la gendarmerie de la foire pour porter plainte. Les gendarmes nous ont demandé son numéro  de téléphone. ‘’Sa maman est malade. Depuis lors je n’ai aucune de ses nouvelles’’’’
Le juge : Vous saviez qu’il allait partir en voyage ? 
Le témoin : Je n’ai jamais su qu’il partait en voyage. Depuis lors, je n’ai aucune de ses nouvelles’’. Je ne savais pas où est-ce qu’ il est. Je ne sais pas s’il est mort ou vivant. Si je savais où il était j’allais le chercher. Tout ce que je sais c’est le travail. J’ai 65 ans et je continue à travailler. S’il était en Gambie j’allais partir le chercher.
Le procureur prend la parole
Vous croyez que Mame Ba peut savoir où se trouve votre fils Abdou Lahad Diop ?
Le témoin : Oui. Mame Ba est son ami. Il doit savoir où est-ce qu’il est.
Le procureur : Qu’est-ce que Mame Ba vous a dit à propos d’Abdou Lahad Diop ?
Le témoin : Mame Ba m’a dit que mon fils est partie parce qu’il ne pouvait plus vivre avec nous. Nous sommes en train de chercher et de faire des enquêtes.
 
Le procureur : Que pensez-vous qui a motivé son voyage ?
Le témoin : Il aime la religion. Il priait tout le temps dans la mosquée de Yoff.

11h 10 : Interrogation du Témoin Alioune Diop : jeune frère de Moustapha Diop, âgé de 17 ans et élève de son état habite à Keur Massar

Le juge: Où se trouve votre frère:  on nous annoncé que notre frère est décédé, à travers des recherches sur Google on peut voir également qu’il est mort.
 
Le juge: Qu'est-ce que vous aviez répondu à votre frère quand il vous a demandé de venir le rejoindre?
Le témoin : Il m’a demandé de venir faire du djihad en Libye,  je me suis éloigné de mon père à cause du bruit, cet entretien a porté sur mon voyage en libye et Je lui ai dit de me laisser poursuivre mes études ici à Keur Massar
le juge: Aprés votre entretien vous êtes encore parlé?
Le témoin: Après cet entretien on s’est plus parlé,
Le juge: Il vous avez parlé de son voyage en Libye?
le témoin: Mon frère m’avait dit qu’il allait dans deux pays pour aller poser des bombes afin de faire le Djihad Je lui ai demandé quel est la nature de vos Djihad, il m’a dit qu’ils sont dans la mission de Dieu. 
Le juge : Où était sa femme?
Le témoin : Sa femme était avec lui en Libye.
Le juge : Est-ce que vous croyez au Djihad? 
Le témoin : Moi, je suis élève, et dans mon domaine je fais mon Djihad, on a pas les mêmes croyances 
le Procureur prend la parole et interroge Alioune Diop
Qu'est ce que vous aviez répondu à votre frère quand il vous avait demandé de le rejoindre? 

Le témoin : Quand il m’a dit de venir je lui ai dit que c'est vous que les américains recherchaient, il m’a répondu que eux également ils les recherchaient, on a rigolé. 
Le juge : Il vous avez parlé de sa mission en Libye?
Le témoin : Non il ne m’a pas parlé de mission qu’il devait faire au Sénégal, je ne me rappelle pas.
11h 02 : "J'ai prié pour que mon fils meure sur le champ de bataille en Libye"
Le juge : Vous avez dit tout à l’heure que vous aviez dit à votre fils que votre téléphone était sur écoute. Comment vous le saviez ?
Le témoin : Quand Moustapha m’avait appelé, il m’a dit qu’il voulait parler avec son frère Alioune Diop. Par la suite ce dernier a parlé avec lui. Quelque temps après, la Dic nous avait convoqué  Alioune et moi. C’est par la suite que j’ai fait le rapprochement.  C’est par la suite que je lui ai dit que mon portable était sur écoute.
Le juge : Vous êtes d’accord avec Moustapha Diop sur ce qu’il est allé faire en Libye ?
La défense avec Mounirou Balal : Vous avez prié pour lui pour qu’il meure sur le champ de bataille ou pour qu’il revienne sain et sauf ?
Le témoin : Il m’a demandé de prier pour lui pour qu’il meure sur le terrain de bataille. C’est ça qu’il m’a demandé et j’ai prié pour lui pour qu’il meurt dans les champs de batailles du Djihad en Libye comme les ‘’Saabas’’ de  Mohamed (Psl).   
Est-ce que vous saviez que Sidi Sarr et Moussa Mbaye étaient parti en Libye ?
Le témoin : Moussa Mbaye et Sidi Sarr sont des Imams et ils avaient leurs daaras. C’est eux qui doivent faire le dahwa et non pas moi.  
10h 15 : suite de l'interrogatoire du témoin Massamba Diop
Le juge : Votre fils Moustapha Diop vous avez demandé de venir le rejoindre en Libye ?
Le témoin : Un jour il avait appelé mon fils Alioune Diop au téléphone et il demandait à mon fils de me dire de le rejoindre. Et Alioune lui  avait dit que je suis devenu vieux. Moustapha Diop disait qu’il le faut. Le papa ne peut pas venir parce qu’il est devenu vieux. Il n’a plus la force pour faire le Djihad.
Le juge : Pourquoi vous ne lui avez pas convaincu de revenir ?
Le témoin : C’était trop tard. A propos du Djihad il a dit qu’au Sénégal on a des sages mais ils ne suivent pas les recommandations divines.

Le juge : Vous avez une maison à Lac Rose ?
Le témoin : Oui. J’ai une maison là-bas. Au quartier de Marième Mbengue. J’y allais tous les week-ends.
Le juge : A Lac Rose, il avait un certain Sissa et Lamine Ndiaye. Où ils sont maintenant ?
Le témoin : J’avais entendu qu’ils avaient rejoint Moustapha Diop en Libye.
Le juge : Vous connaissez Makhtar Diokhané ?
Le témoin : Non.
Le juge : Où est-ce que vous avez entendu le nom de Makhtar Diokhané ?
Le témoin : A travers des débats qu’il menait à travers la Radio.
Le juge : Que portait le thème du débat ?
Le témoin : Le thème portait sur le Takfir.
Le juge : Qu’est-ce que le Takfir ?
Le témoin : C’est-à-dire tous ceux qui n’utilisent pas le Coran est un Takfir.
Le juge : Vous ne saviez pas que c’est votre fils Moustapha  qui avait financé Makhtar Diokhané pour qu’il crée son daara ?
Le témoin : Non. Je n’étais même pas au courant.
Le juge : Est-ce que vous saviez que c’est Moustapha qui recrutait les jeunes dont Makhtar Diokhné, Adama Bodian Sidi Sarr etc ?
Le témoin : Non. Je ne le savais pas.
Le juge : Est-ce que votre fils Moustapha Diop vous prenait en charge ?
Le témoin : Oui. C’était lui et son frère. Ils donnaient l’argent à leur maman. Et cette dernière gérait très bien. ‘’ Di défar bamou bakh’’.

09h 50 : Massamba Diop le père de Moustapha Diop Djihadiste tué en Libye appelé à la barre.
Né les 31 -12- 1953,menuisier de profession, domicilié à KEUR Massar, deux épouses, et 12 enfants.
Le juge : C’est quand la dernière fois vous avez vu votre fils Moustapha Diop.
Le témoin : La dernière fois que je l’ai vu il m’a fait part de son voyage en Arabie Saoudite, après il m’a appelé pour me dire qu’il est en Libye. Décembre 2016, j’ai entendu qu’il a été tué en Libye
Le juge : quand est-ce il a commencé ses études ?
Le témoin : Il a démarré son cursus scolaire à Keur Massar et quand ses grands frères son partis Mauritanie, il les a rejoints pour un enseignement coranique a fait un an là-bas, puis il est revenu.
Le juge : Quand il est revenu il a été expulsé ou il est revenu de force ?
Le témoin : Quand il est venu, il m’a dit qu’il allait repartir parce qu’il y avait des musulmans qui sont malmenés là-bas.
Le juge : A quand remonte votre dernier entretien téléphonique ?
Le témoin : C’était 2 semaines après notre convocation à la Dic. Mais quand il était en Lybie il m’appelait toutes les 2 semaines.
Le juge : Par quels moyens, il vous appelait ?
Le témoin : Par téléphone.
Le juge : L’objet de votre conversation ?
Le témoin : Il m’a appelé pour me dire qu’il avait appris que j’avais reçu une convocation de la Dic. Il m’a demandé pourquoi, je lui ai dit,  parce que sa femme lui avait rejoint en Libye. Par la suite je lui ai fait savoir que mon téléphone était sur écoute. C’est ainsi qu’il avait arrêté de m’appeler. 
Le juge : Pourquoi il est parti en Libye ?
Le témoin : Je n’étais même pas au courant de son voyage.
Le juge : Qu’est-ce que vous aviez répondu aux enquêteurs quand ils vous demandait qu’est-ce que votre fils faisait là-bas en Libye ?
Le témoin : Il m’avait dit qu’il allait en Libye pour faire le Djihad. Il faut prier pour moi pour que je puisse réussir dans mon projet.

Aida Ndiaye Stagiaire

Mardi 8 Mai 2018 - 12:16


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