« Le devoir qui nous incombe n’est pas encore terminé, car il nous reste la bataille de libération du reste du canton de Kobane », indiquaient les YPG, les Unités de protection du peuple, la principale milice kurde, après l’annonce du départ de l’organisation Etat islamique de la ville. De fait, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme les combats faisaient rage ce mardi autour de Kobane. Les forces kurdes auraient déjà repris un village voisin, appuyées par des peshmergas irakiens et, selon un militant kurde cité par l’AFP, par des raids de la coalition internationale lundi soir et mardi matin.
Un des responsables de Kobane lançait ce mardi un appel à la communauté internationale pour reconstruire la ville, détruite à au moins 50 %, mais aussi pour récupérer des armes et « continuer le combat ».
Un combat qui effraie, de l’autre côté de la frontière voisine. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a répété son opposition à la création en Syrie d’une zone kurde autonome, comme celle qui existe en Irak. « Une telle entité serait source de gros ennuis », a-t-il prévenu. Les forces de sécurité turques ont d’ailleurs repoussé ce mardi à coups de gaz lacrymogènes et de canons à eau des groupes de manifestants qui se réjouissaient de la fuite des jihadistes et qui se dirigeaient vers la frontière, toujours fermée par Ankara.
Kobane : un journaliste kurde syrien raconte
Joint dans sa ville de Kobane, Perwer Muhammad Ali assure qu'elle est désormais totalement libérée. Après plus de quatre mois d'affrontements, c'est une cité désertée et largement détruite que nous décrit ce journaliste kurde syrien. « Kobane est détruite à plus de 70%. La vie y est difficile. C'est impossible pour des civils d'y vivre. Il faut que la communauté internationale et les organisations humanitaires aident Kobane et la reconstruisent pour que les civils puissent revenir. »
Ces derniers mois, Perwer Muhammad Ali a assisté aux efforts des combattants kurdes du PYD, le Parti de l’union démocratique, appuyés par les frappes de la coalition internationale qui lutte contre l'organisation Etat islamique. « A Kobane, les hommes du PYD ne se sont pas seulement battus contre l'organisation Etat islamique, ils se sont battus pour l'humanité tout entière. Alors il faut que la coalition continue d'appuyer les combattants kurdes et les gens de Kobane afin d'éradiquer l'organisation Etat islamique ». Perwer Muhammad Ali explique que les combats se poursuivent à l'extérieur de Kobane dans des villages toujours contrôlés par les jihadistes.
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