Le dossier éclabousse depuis deux ans la hiérarchie de l'Eglise, jusqu'au Vatican. L’audience qui s’ouvre ce lundi est inédite, notamment par le nombre de dignitaires religieux qui seront présents : le cardinal de Lyon et primat des Gaules Philippe Barbarin, l’archevêque d’Auch Maurice Gardès, l’évêque de Nevers Thierry Brac de La Perrière et le prêtre Xavier Grillon.
Face à eux, les parties civiles qui ont porté plainte pour « non-dénonciation d’agression sexuelle sur mineurs de 15 ans ». A l'origine de cette plainte, l'association La Parole libérée. Pendant des mois, elle a recueilli des dizaines de témoignages d'anciens scouts de la commune de Sainte-Foy-lès-Lyon. Tous disent avoir été abusés par le père Bernard Preynat dans les années 1980-1990.
Le père Preynat a été mis en examen, mais aujourd'hui c'est le cardinal Barbarin et trois autres membres de l'Eglise qui intéressent la justice. Selon les parties civiles, la hiérarchie du prêtre Bernard Preynat aurait fermé les yeux face à ces accusations d'agressions sexuelles. Une hiérarchie dont fait partie notamment le cardinal Barbarin, qui avait été informé par un courriel en 2014.
Un ancien scout de Sainte-Foy-lès-Lyon lui avait signalé que le père Preynat avait abusé de lui entre ses 9 et 11 ans. Mais malgré ce témoignage, un an plus tard, le père Preynat était toujours en poste, au contact de jeunes enfants. Il faudra attendre septembre 2015 pour qu’il soit démis de ses fonctions par l’Eglise.
« Nous attendons de ce procès un débat juridique le plus complet possible, explique François Deveaux, président de l’association La Parole libérée. Mais au cours de ce procès, nous allons quand même réexprimer une réalité : à un moment, des enfants ont été mis entre les mains d’un pervers sexuel, et ça, c’était su par les hauts responsables. Est-ce normal ? », s'interroge-t-il.
En 2016, le parquet de Lyon avait classé l’enquête Barbarin sans suite, au motif que l’absence de dénonciation du cardinal n’avait pas constitué « une entrave à la justice ». C’est donc par l’intermédiaire d’une citation directe à comparaître et non par voie d’appel, jugée trop longue, que les parties civiles espèrent mettre l’Eglise face à ses contradictions.
Notamment un double-discours dénoncé par certains, entre « la tolérance zéro » prônée par le pape François à l’égard des prêtres coupables de pédophilie et la réalité sur le terrain. En effet, ce lundi à Lyon, seuls quatre hauts dignitaires sur les cinq initialement convoqués seront présents.
Le maillon représentant le Vatican sera absent, lui, lors du procès. Luis Ladaria Ferrer, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, ne se rendra pas en France, comme son statut de diplomate l'autorise à le faire.
Les parties civiles regrettent son absence et dénoncent une tentative d'entrave à la justice française menée par le Vatican. Néanmoins, elles espèrent que la lumière sera faite sur l’implication exacte de chacun des hauts dignitaires de l’Eglise présents au tribunal.
Face à eux, les parties civiles qui ont porté plainte pour « non-dénonciation d’agression sexuelle sur mineurs de 15 ans ». A l'origine de cette plainte, l'association La Parole libérée. Pendant des mois, elle a recueilli des dizaines de témoignages d'anciens scouts de la commune de Sainte-Foy-lès-Lyon. Tous disent avoir été abusés par le père Bernard Preynat dans les années 1980-1990.
Le père Preynat a été mis en examen, mais aujourd'hui c'est le cardinal Barbarin et trois autres membres de l'Eglise qui intéressent la justice. Selon les parties civiles, la hiérarchie du prêtre Bernard Preynat aurait fermé les yeux face à ces accusations d'agressions sexuelles. Une hiérarchie dont fait partie notamment le cardinal Barbarin, qui avait été informé par un courriel en 2014.
Un ancien scout de Sainte-Foy-lès-Lyon lui avait signalé que le père Preynat avait abusé de lui entre ses 9 et 11 ans. Mais malgré ce témoignage, un an plus tard, le père Preynat était toujours en poste, au contact de jeunes enfants. Il faudra attendre septembre 2015 pour qu’il soit démis de ses fonctions par l’Eglise.
Ce lundi, toute la question est donc de savoir si la hiérarchie du père Breynat l’a sciemment laissé en fonction. Un silence qui, s’il tombe sous le coup de la loi pour « non-dénonciation » d’atteintes sexuelles sur mineur, peut être puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.
Le Vatican, grand absent « Nous attendons de ce procès un débat juridique le plus complet possible, explique François Deveaux, président de l’association La Parole libérée. Mais au cours de ce procès, nous allons quand même réexprimer une réalité : à un moment, des enfants ont été mis entre les mains d’un pervers sexuel, et ça, c’était su par les hauts responsables. Est-ce normal ? », s'interroge-t-il.
En 2016, le parquet de Lyon avait classé l’enquête Barbarin sans suite, au motif que l’absence de dénonciation du cardinal n’avait pas constitué « une entrave à la justice ». C’est donc par l’intermédiaire d’une citation directe à comparaître et non par voie d’appel, jugée trop longue, que les parties civiles espèrent mettre l’Eglise face à ses contradictions.
Notamment un double-discours dénoncé par certains, entre « la tolérance zéro » prônée par le pape François à l’égard des prêtres coupables de pédophilie et la réalité sur le terrain. En effet, ce lundi à Lyon, seuls quatre hauts dignitaires sur les cinq initialement convoqués seront présents.
Le maillon représentant le Vatican sera absent, lui, lors du procès. Luis Ladaria Ferrer, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, ne se rendra pas en France, comme son statut de diplomate l'autorise à le faire.
Les parties civiles regrettent son absence et dénoncent une tentative d'entrave à la justice française menée par le Vatican. Néanmoins, elles espèrent que la lumière sera faite sur l’implication exacte de chacun des hauts dignitaires de l’Eglise présents au tribunal.
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