A Tripoli, Paris, Londres et Washington veulent accélérer la chute de Kadhafi

« Ce n'est pas encore la fin »… L'avertissement est signé William Hague. Le chef de la diplomatie britannique voit dans l'entrée des insurgés à Bab al-Azizia une victoire historique, mais attention, souligne William Hague, il faut être prudent. « Le colonel Kadhafi a encore des partisans dangereux qui pourraient menacer la sécurité du pays, dit-il, il y a encore de nombreuses armes en circulation, la situation n'est pas sûre, ni à Tripoli ni dans de nombreuses régions libyennes ».

Un diagnostic que partagent visiblement le président français Nicolas Sarkozy et son homologue américain Barack Obama, d'autant que le Guide libyen est toujours introuvable. Après un entretien avec le président américain, mardi 23 août, le président français a expliqué qu'ils avaient convenu de poursuivre les opérations militaires jusqu'à ce que Kadhafi et son clan rendent les armes.

Il y a aussi les besoins humanitaires et la transition politique à encourager. Pour cela, les Américains annoncent qu'ils ont l'intention de débloquer immédiatement entre 1 et 1,5 milliard de dollars d'avoirs libyens pour les remettre au Conseil national de transition.

Missiles Scud sur Misrata

Les forces loyales à Mouammar Kadhafi ont tiré, d’après le CNT, mardi 23 août au soir plusieurs missiles Scud depuis les environs de Syrte, la ville d'origine du dirigeant libyen en direction de l'enclave de Misrata contrôlée par les rebelles. La veille, les forces pro-Kadhafi avaient déjà tiré un autre missile Scud depuis Syrte sur Misrata, apparemment sans faire ni victime ni dégât, selon l'Otan qui avait alors dénoncé un acte « irresponsable ». Cela pose maintenant la question de l'arsenal dont dispose encore Mouammar Khadafi.

Source: Rfi