L’analyse du chroniqueur politique de l’hebdomadaire « Nouvel Horizon » sur les tendances de la présidentielle de 2012 ne fascinera certainement pas une partie de l’opposition sénégalaise. A 90 jours seulement de la tenue du scrutin, la « perte de vitesse » de l’opposition semble déterminer ces mots de Tamsir Jupiter Ndiaye. « Il n’y a pas d’opposition au Sénégal. Parce que pour qu’il y ait un enjeu clair, il faut qu’il y ait de forces structurées qui font face. Mais ce qu’on constate c’est que l’opposition sénégalaise a été un moment gonflée par ses victoires au niveau des élections locales de telle sorte qu’aujourd’hui il y a eu des enjeux ethnocentriques, personnels autour des individus pour l’accès au pouvoir (.. .) L’opposition sénégalaise je le répète est un bloc bloqué, par ses propres contradictions sur fond d’affrontement individuel », a flingué le journaliste, au micro de la RFM. A la question entre quels principaux candidats se joue l’enjeu de la présidentielle?, « Personne n’argumente autour des idées d’un programme ou de propositions à faire au peuple sénégalais. Mais on argumente autour de personnes et d’individus, et finalement ces individus, il n’y a que le pouvoir qui les intéresse. Ce qu’on constate à trois mois de l’élection présidentielle, c’est qu’il y a une seule classe politique au Sénégal qui est en train de se battre. C’est la classe politique libérale. De telle sorte qu’on le veuille ou non, l’enjeu de l’élection présidentielle se joue désormais entre Abdoulaye Wade, Idrissa Seck et Macky Sall », donne-t-il comme analyse avant d’illustrer « d’ailleurs c’est ce que relèvent certains sondages, certaines pulsions qui animent les populations sénégalaises. La discussion se fait autour de Wade, Macky et Idrissa Seck, mais pratiquement ces gens de l’opposition ont fini par dégoûter les sénégalais à cause de leurs contradictions ».
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