Samedi 7 juillet 2018. Le Soleil impose sa loi dans les différentes artères de la capitale sénégalaise. Le ciel dégagé n'augure pas une pluie qui viendrait apaiser les âmes asséchées. A l’instar de plusieurs zones de Dakar, la Commune des Parcelles Assainies souffre le martyr à cause de la pénurie d’eau. Aux Unités 7, 13, 16 et 20, les robinets ne coulent plus. Une situation qui dure depuis presque plus d’un an. Chaque jour, les populations font du porte-à-porte à la recherche du liquide précieux.
Devant la porte de la maison Mbaye à l’Unité 7, qui constitue un des points d'eau de la zone, un groupe de femmes fait la queue pour s’approvisionner en eau. A l’intérieur, une pompe à eau y est installée. Tout au long de la devanture, elles placent leurs bidons, sceaux, et bassines vides. Khady Touré, la trentaine, est submergée de bidons de 20 litres, et de bassines de différentes taille et couleur. Elle exprime son amertume. « J’en ai vraiment marre de ce manque d’eau. Cela fait presque plus d’un an, le robinet n’ouvre plus la vanne. Et en temps normal, il faudra veiller tout au long de la nuit pour avoir ce liquide précieux », se désole-t-elle.
Maty habite à l’Unité 13 et partage le même sentiment que Khady face à la situation. Elle se faufile dans les rangs et arrive devant le camion-citerne de Ndiaga Sarr, venu les ravitailler en eau. Elle tente de mettre de l’ordre dans tohu-bohu. « Respectez les rangs ! Vraiment ces gens du quartier m’énervent », peste-t-elle avant de rediriger sa colère sur les autorités étatiques : « Et pourtant madame, durant toute la campagne législative ils nous servaient deux à trois citernes d’eau par jour, tout en se croyant plus malin que les électeurs. Mais ils vont voir, car l’élection présidentielle fera bientôt face, et ils verront…».
Madame Ba, 27 ans et étudiante en Droit n'en peut plus de ce qu'elle considère comme une glaçante indifférence des autorités. Elle a décidé tout bonnement de s'abstenir à la prochaine élection. « Comme nos dirigeants ne font rien pour rétablir cette situation, moi je m’abstiendrai à la prochaine élection présidentielle. On en a marre de descendre sur les routes pour nous faire entendre. »
A l’Unité 20, un autre des rares points d'eau regroupe tous les jours, des habitants venus des zones environnantes pour se ravitailler. Devant un vendeur de "Café Touba", des jeunes s'agitent avec une gestuelle qui traduit le mécontentement, pour se faire entendre. A côté quatre bornes fontaines sont installées par les autorités. Il est 16h, quand Alassane, le corps couvert de chaleur, remplit ses bouteilles et crie en même temps sa lassitude. « Madame, moi je suis marié, et ma femme est asthmatique. Chaque soir je viens à ce robinet pour remplir mes bidons. Et je dépense chaque jour 1000 Fcfa pour la charrette. Une dépense quotidienne que vraiment je me lasse d'assurer », confie-t-il.
Devant la porte de la maison Mbaye à l’Unité 7, qui constitue un des points d'eau de la zone, un groupe de femmes fait la queue pour s’approvisionner en eau. A l’intérieur, une pompe à eau y est installée. Tout au long de la devanture, elles placent leurs bidons, sceaux, et bassines vides. Khady Touré, la trentaine, est submergée de bidons de 20 litres, et de bassines de différentes taille et couleur. Elle exprime son amertume. « J’en ai vraiment marre de ce manque d’eau. Cela fait presque plus d’un an, le robinet n’ouvre plus la vanne. Et en temps normal, il faudra veiller tout au long de la nuit pour avoir ce liquide précieux », se désole-t-elle.
Ils ruminent leur colère en attendant la Présidentielle
Maty habite à l’Unité 13 et partage le même sentiment que Khady face à la situation. Elle se faufile dans les rangs et arrive devant le camion-citerne de Ndiaga Sarr, venu les ravitailler en eau. Elle tente de mettre de l’ordre dans tohu-bohu. « Respectez les rangs ! Vraiment ces gens du quartier m’énervent », peste-t-elle avant de rediriger sa colère sur les autorités étatiques : « Et pourtant madame, durant toute la campagne législative ils nous servaient deux à trois citernes d’eau par jour, tout en se croyant plus malin que les électeurs. Mais ils vont voir, car l’élection présidentielle fera bientôt face, et ils verront…».
Madame Ba, 27 ans et étudiante en Droit n'en peut plus de ce qu'elle considère comme une glaçante indifférence des autorités. Elle a décidé tout bonnement de s'abstenir à la prochaine élection. « Comme nos dirigeants ne font rien pour rétablir cette situation, moi je m’abstiendrai à la prochaine élection présidentielle. On en a marre de descendre sur les routes pour nous faire entendre. »
A l’Unité 20, un autre des rares points d'eau regroupe tous les jours, des habitants venus des zones environnantes pour se ravitailler. Devant un vendeur de "Café Touba", des jeunes s'agitent avec une gestuelle qui traduit le mécontentement, pour se faire entendre. A côté quatre bornes fontaines sont installées par les autorités. Il est 16h, quand Alassane, le corps couvert de chaleur, remplit ses bouteilles et crie en même temps sa lassitude. « Madame, moi je suis marié, et ma femme est asthmatique. Chaque soir je viens à ce robinet pour remplir mes bidons. Et je dépense chaque jour 1000 Fcfa pour la charrette. Une dépense quotidienne que vraiment je me lasse d'assurer », confie-t-il.
« Comment la SDE ose nous présenter une facture ? »A l’Unité 16 des Parcelles Assainies, on s'est presque habitué à la soif. Ici pour avoir de l’eau, les populations sont obligées de se déplacer vers les quartiers environnants. Le transport de l’eau est assuré par des charrettes. Devant une quincaillerie, Awa Ba attend sagement de récupérer ses bouteilles d’eau. Cette dame d’une vingtaine d’années, portant son enfant sur le dos, n’a pas mis de gants pour s’attaquer à la société des eaux. "La SDE gère mal cette crise de l'eau. Ils nous avait annoncé que la situation allait se rétablir, ainsi que le gouvernement, mais toujours rien", regrette-t-elle. D’autant plus cette pénurie, selon elle n’a aucun impact sur les factures bimestrielles. Elle se sent arnaquée. "Ce qui me fait le plus mal, c'est comment la Sde ose nous présenter une facture avec une pareille situation”, tonne-t -elle.
A côté d’elle Vieux Fall, maugrée avec véhémence cette situation qu’il qualifie de médiocrité. « A l’heure où nous sommes, on devrait vraiment dépasser cette médiocrité. Du côté du pouvoir où de l’opposition qu’ils cessent à la politique politicienne et qu’ils se mettent au travail », raisonne le retraité d’une ancienne banque de la place.
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