Francois Bozizé est l'invité d' «Afrique matin» sur RFI jeudi 4 avril. Première diffusion à 4h44 TU (6h44, heure de Paris) et sur notre site rfi.fr
« Il nous est impossible de reconnaître un président autoproclamé », a lancé le président tchadien Idriss Déby avant d’énumérer les principales décisions de la réunion de Ndjamena.
Première décision : la création d’un collège qui sera désigné par les forces vives, c'est-à-dire toutes les composantes de la société centrafricaine. C’est elle qui désignera à son tour le chef de l’exécutif centrafricain qui aura en charge de diriger le pays pendant les dix-huit mois voire deux ans que durera la transition.
Deuxième décision : un organe législatif appelé « constituant » désigné de la même façon, sera chargé de rédiger la Constitution et légiférera en attendant la mise en place d’une Assemblée nationale élue.
Quid de Michel Djotodia ?
Dans ce schéma, Michel Djotodia n'obtient pas formellement la reconnaissance de ces pairs pour l'instant. Les débats sur le rôle qu'il doit jouer ont été âpres, de l'avis de plusieurs participants. Mais le chef rebelle tire son épingle du jeu, car il n'est pas non plus écarté de la présidence, comme l'avaient souhaité certains, les Sud-Africains notamment.
Plusieurs observateurs estiment même que la formule trouvée à Ndjamena est un moyen de légitimer l'accession au pouvoir de Michel Djotodia.
Nicolas Tiangaye, le Premier ministre de transition, reconnaît que les propositions du sommet visent surtout à donner une forme de légalité à la transition, pour éviter à la Centrafrique des sanctions. Elles sont positives, dit-il.
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