« Si nous menons une campagne intense contre la polio au cours des trois prochains mois, nous pouvons l’éradiquer du pays, et je mènerai personnellement cette campagne » : un sourire fiché aux lèvres, le chef du PTI joint le geste à la parole en administrant lui-même les quelques gouttes du vaccin à des enfants d'un hôpital de Peshawar, la capitale de la province qu’il dirige.
Imran Khan a beau être arrivé en troisième position lors des dernières élections générales, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il occupe le terrain, et à un niveau national : au début du mois, il bloquait le passage des convois de l’Otan pour protester contre les tirs de drones américains, des tirs destinés à éliminer les talibans mais qui font aussi des victimes civiles ; cette semaine il s’engage pour la campagne anti-poliomyélite condamnée par les talibans - et histoire de montrer qu'ils ne sont pas cohérents dans cette affaire, il se fait accompagner pour lancer cette campagne par un chef islamiste radical connu pour être proche des talibans.
Il faut dire que le sujet est grave : selon l'Organisation mondiale de la santé, le Pakistan est le pays le plus touché au monde par la poliomyélite, la souche pakistanaise a même essaimé en Syrie, en Egypte, en Israël et dans les Territoires palestiniens... Si la poliomyélite n'est pas éradiquée au Pakistan, plus aucun pays ne nous accueillera sur son sol, a prévenu Imran Khan.
Source : Rfi.fr
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