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Ebola: l'Union européenne débloque près de 500 millions d'euros d'aide

Plus de 480 millions d'euros vont être déboursés pour aider les pays touchés par l'épidémie de fièvre Ebola. Cet engagement a été pris ce lundi 20 octobre à Luxembourg par les ministres des Affaires étrangères de l'UE. Ces derniers ont également promis de garantir des soins adéquats pour les travailleurs humanitaires. Si nécessaire, leur évacuation médicale doit enfin être facilitée. Ces efforts étaient réclamés de longue date par les ONG.



«Si vous suspendez les vols, il y aura quand même des vols indirects», explique le ministre français Laurent Fabius pour justifier le maintien de liaisons aériennes vers les pays les plus touchés par l'épidémie Ebola. REUTERS/Louafi Larbi
«Si vous suspendez les vols, il y aura quand même des vols indirects», explique le ministre français Laurent Fabius pour justifier le maintien de liaisons aériennes vers les pays les plus touchés par l'épidémie Ebola. REUTERS/Louafi Larbi

Pour le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, la lutte contre l'épidémie de fièvre Ebola est désormais la « priorité absolue » de l'Union. Les fonds européens annoncés ce lundi s'élèvent pour l'instant à un peu plus de 480 millions d'euros. Ils proviennent à la fois de la Commission européenne et des 28 Etats membres.

Pour mettre en commun de manière plus efficace leurs ressources, les Européens ont par ailleurs décidé de nommer un coordinateur. Il sera choisi par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE lors de leur sommet à la fin de la semaine. Sa tâche : veiller à la mise en œuvre d'une lutte commune contre l'épidémie, « à ce que l'action soit efficace au plan européen et que chaque pays fasse ce qu'il doit faire », précise M. Fabius.

Maintenir les liaisons aériennes est une nécessité

Financement, contrôle-dépistage, formation et centres de traitement seront au cœur du dispositif. Les Européens veulent pouvoir envoyer plus de personnel médical formé. Mais pour ce faire, ils doivent pouvoir leur garantir un rapatriement d'urgence en cas de besoin. Or, la capacité est pour l'instant limitée à deux vols par jour.

L'Allemagne devrait mettre un avion à disposition et engage ses partenaires à fournir des appareils civils ou militaires. Les Vingt-Huit préconisent aussi que soient maintenues les rares liaisons aériennes directes avec les pays les plus touchés - Guinée, Sierra Leone et Liberia.

Laurent Fabius justifie cette position : « Si vous suspendez les vols, il y aura quand même des vols indirects. Au lieu de venir vers Bruxelles, ou le cas échéant vers la France, les passagers iront à Dubaï ou ailleurs et reviendront ensuite. Donc, si je puis dire, on ne pourra plus rien contrôler du tout. Ce qui est très important, c'est que le contrôle, au départ et à l'arrivée, soit pleinement efficace et que les systèmes internes de contrôle des différents pays soient bien organisés. »

Le Nigeria va mieux, une soignante norvégienne aussi

A ce jour, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Ebola a fait plus de 4 500 morts sur 9 200 cas recensés. Les victimes se concentrent principalement dans les trois pays les plus touchés. Bonne nouvelle : l'OMS a déclaré ce lundi la fin de l'épidémie au Nigeria, où 20 personnes ont succombé à la maladie ces dernières semaines.

Quant à la Norvégienne qui avait contracté Ebola en Sierra Leone, elle est guérie et a quitté l'unité d'isolement pour personnes hautement contagieuses, a annoncé ce lundi l'hôpital d'Oslo. L'équipe médicale a reconnu qu'elle avait bénéficié d'un traitement expérimental, mais n'a pas souhaité préciser lequel pour l'instant. « Aujourd'hui, je suis en bonne santé et je ne suis plus contagieuse », a déclaré Silje Lehne Michalsen, 30 ans, lors de sa première apparition publique depuis son rapatriement le 7 octobre.

La branche norvégienne de Médecins sans frontières, employeur de Mme Michalsen, avait indiqué samedi que deux employés locaux qui travaillaient dans la même clinique qu'elle étaient morts. Ce lundi, la jeune rescapée lance un signal d'alarme : « L'horloge fait " tic-tac ", le nombre de morts augmente. Nous devons agir et nous devons agir maintenant ». Message reçu du côté de l'UE.


Rfi.fr

Mardi 21 Octobre 2014 - 09:11