C’est une guerre qui ne se mènera pas seulement sur le terrain militaire. Les interventions lors de ce sommet sur la lutte contre le terrorisme à la Maison Blanche vont toutes dans ce sens. La menace est diffuse, et complexe explique le ministre de la Sécurité nationale. Les gouvernements, les communautés ne sont pas toujours au niveau des organisations terroristes qui tentent de recruter leurs enfants, le plus souvent par le biais d’une propagande qui passe par internet et les réseaux sociaux.
Jeh Johnson mesure le chemin technologique parcouru depuis les attentats du 11-Septembre, et le constat, il le reconnait, n’est pas optimiste. « Si vous comparez ce qui se passe aujourd’hui, avec le point où nous étions voilà quelques années- avec la méthode de communication de Ben Laden, qui envoyait des films aux images floues enregistrées aux pieds d’une montagne avec un ton monotone et vous regardez ce qui est diffusé aujourd’hui - dans un très court laps de temps nous avons parcouru un très long chemin. »
Chaque jour, 90 000 tweets, et autres messages sur les réseaux sociaux sont postés par le groupe Etat islamique et sa nébuleuse, selon les services de renseignements américains. La riposte et la coordination internationale ne sont pas encore assez efficaces. C’est l’un des points sur lequel travaillent les participants à ce sommet.
■ Eviter la stigmatisation des musulmans
Avec notre envoyé spécial à Washington, Guillem Delteil
Durant ces trois jours sont prévus des débats, des échanges, des réflexions entre responsables gouvernementaux de 60 pays, représentants d’organisations régionales, mais aussi des acteurs de la société civile. Le but de ce sommet est de « contrer l’extrémisme violent » selon les mots choisis par la Maison Blanche. Une volonté de ne pas montrer du doigt la communauté musulmane.
Après les mots d’accueil est venu le temps des prières. Des versets du Coran ont été lus en ouverture des échanges. Ce geste a été salué par le procureur fédéral du Minnesota, Andrew Luger. « Nos imams commencent nos réunions communautaires et nos dîners par des prières de paix et je suis ravi qu’ils aient pu le faire aujourd’hui. »
Dans l’organisation de ce sommet, l’administration américaine s’est efforcée de ne pas stigmatiser les musulmans. « L’extrémisme violent » concerne aussi bien un mouvement marxiste comme les FARC de Colombie que les organisations jihadistes, assuraient les conseillers de Barack Obama. Reste que les débats portent quasi exclusivement sur la menace des groupes se revendiquant de l’Islam.
Pour les Etats-Unis, il était donc essentiel de marquer que la véritable religion musulmane n’est pas représentée par les organisations violentes et de tendre la main à leur communauté musulmane. Jeh Johnson le ministre de la Sécurité nationale a déclaré : « Le gouvernement fédéral doit souligner la situation des musulmans de ce pays et les discriminations qu’ils subissent. » Pour l’administration Obama, de marginalisation à radicalisation, il n’y a qu’un petit pas.
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