Dès samedi matin, les rebelles accusaient les forces gouvernementales d'attaquer leurs positions sur plusieurs fronts, dans l'Etat du Nil supérieur et l'Etat d'Unité. Le général Lul Ruai Koang, porte-parole de la branche armée du SPLM expliquait n'avoir jamais cru en l'engagement du clan gouvernemental.
« Salva Kiir a été le premier à violer l'accord signé le 9 mai. On considère que Salva kiir n'est ni sincère ou ni capable de contrôler ses forces. Le SPLM se réserve le droit de s'auto-défendre. » Il revient sur les évènements de la nuit :
« Ce matin, j'ai parlé à nos officiers sur le terrain dans l'Etat du Haut Nil, et on m'a signalé que de 9 h, hier soir, à 7 h 30, ce matin, les forces gouvernementales ont bombardé à l'artillerie lourde nos positions défensives dans plusieurs endroits. Certains de ces endroits sont dans l'Etat de Jonglei, les autres dans l'Etat du Haut Nil.Dans l'Etat d'Unité, cette nuit à 3 h du matin, les forces gouvernementales ont attaqué nos positions près de l'un de nos quartiers généraux. »
« L'attaque, précise le porte-parole des rebelles, a été repoussée et nous avons pu capturer un véhicule blindé léger. A propos des informations qui nous sont parvenues de l'Etat du Jonglei, les soldats gouvernementaux se déplacent à pied. Ce sont les ennemis qui ont attaqué nos positions à Akogo non loin de la frontière éthiopienne. Donc, ce sont des indications claires que ca n'intéresse pas le gouvernement de régler ce conflit. Nous pensons que, soit le président Salva Kiir est un hypocrite, soit il ne contrôle pas ses troupes. »
Le gouvernement réfute et accuse
La délégation de Juba s'est empressée de répondre. Elle affirmé que Salva Kiir avait ordonné à ses hommes l'arrêt des combats dès 18h samedi, mais que les rebelles, dit-il, ont lancé l'attaque le lendemain matin, dans les villes de Rubkona, Tharjath et Mankien. Michael Makuei, ministre de l'Information, a garanti que les troupes gouvernementales avaient cessé toute avancée militaire.
« Nous sommes ici pour attendre et voir quelles actions va décider l'autorité intergouvernementale de développement. En tant que gouvernent, nous continuerons de négocier tant que les rebelles acceptent de négocier. Et nous appelons la communauté internationale à augmenter la pression sur les rebelles afin qu'ils respectent leurs engagements. »
« Nous prévenons que si une telle violation se poursuit, nous nous réservons le droit de répondre et de faire comprendre qu'il n'y aura pas d'autres agressions. »
Source : Rfi.fr
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