Les propos sont durs d'autant qu'ils émanent d'un cadre du CNDD-FDD qui pourtant ne faisait pas parti du groupe de frondeurs, opposés au troisième mandat du président Pierre Nkrurunziza. « J'ai pris le large parce que je n'ai pas en ce qui me concerne voulu cautionner une mascarade, une tricherie qui pointe à l'horizon, affirme Aimé Nkurunziza. Une tricherie qu'on est en train de préparer dans le sens de remplacer les deux dames qui sont parties, les deux commissaires de la Céni. »
La Céni compte cinq commissaires au total, désignés par le président puis approuvés par l'Assemblée nationale et le Sénat. Avec seulement trois membres, l'instance ne peut pas poser les actes nécessaires à la mise en œuvre des élections. Il faut donc trouver des remplaçants aux membres démissionnaires. Aimé Nkurunziza dit craindre que la présidence n'essaie de passer en force et ne désigne des commissaires proches du pouvoir avant de forcer des députés à les avaliser dans le seul but de valider une victoire de Pierre Nkurunziza à la présidentielle. Un troisième mandat que le député juge illégal.
Aimé Nkurunziza assure également qu'il craignait pour sa sécurité. « On connaît le système, comment ça fonctionne, explique-t-il. Vous n'êtes pas avec ceux qui sont pour le troisième mandat du chef, vous devenez rebelle, vous devenez opposant alors vous devez faire un choix entre vous cacher, changer de domicile tous les jours ou carrément prendre le large. Et moi j'ai pris la deuxième solution. »
« Ce qui se trame peut avoir des conséquences néfastes et graves pour l'avenir » du Burundi, prévient Aimé Nkurunziza. De fait, il appelle les autres députés à « prendre [leur] courage en main » et à agir selon leur « propre conscience ».
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