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Dépravation des mœurs : Thierno Lô met le doigt sur la plaie



Dépravation des mœurs : Thierno Lô met le doigt sur la plaie
Interpellé sur la dépravation des mœurs causée par le tourisme, le ministre de l’Artisanat, du tourisme et des Relations avec le secteur privé et le secteur informel ne s’est pas privé de fioritures pour mettre le doigt sur la plaie. Il était ce mardi l’invité de la Commission Tourisme, Culture, Artisanat et Loisirs, du Conseil économique et social qui l’interpellait sur la stratégie de développement d’un tourisme haut de gamme.

Pour lui, le véritable problème est le désengagement de la famille."Il est inconcevable que le soir votre fille s’habille, parfois de manière indécente pour revenir le matin et vous payer le petit déjeuner et le déjeuner sans que vous vous posiez des questions sur la provenance de cet argent".
C’est la raison pour laquelle, le ministre estime qu’avant d’assainir le tourisme sur cette question, il faut revoir le tissu familial. Cette étape permettra, selon lui, de maîtriser un assainissement du milieu touristique.

Par ailleurs, toujours pour un meilleur assainissement, le ministre Thierno Lô a révélé que ses services ont fermé une cinquantaine d’établissements clandestins à Dakar. Ces résidences, selon lui ne respectaient pas les cahiers de charge.
Toutefois, il a déploré la difficulté de la tâche. Puisqu’à l’en croire, le Sénégal est un pays de «masla». «Dès qu’un établissement est fermé, des coups de fil d’intervention fusent de partout », fustige le ministre du Tourisme. Mais, ce n’est que peine perdu puisque ses services sont décidés à aller jusqu’au bout de leur mission pour rendre le Sénégal attractif.

Sur le manque de personnel qualifié dans le tourisme, Thierno Lô, a relevé que ce problème est lié à une anarchie dans la formation. « C’est un désordre total au niveau de la formation en tourisme au Sénégal. Le Sénégal n’a qu’une école dans ce secteur depuis 1960 », a renseigné le ministre qui poursuit : « Maintenant, il y a une prolifération d’écoles où chacun enseigne ce qu’il veut».

Charles Thialice SENGHOR

Mardi 20 Avril 2010 - 16:46


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