La première attaque s'est produite à Guité, où un kamikaze circulant à moto s'est fait exploser, tuant une personne et en blessant 32 autres.
Un deuxième attentat suicide a fait deux morts et 24 blessés dans le village de Miterine.
La multiplication des attentats dans la région du Lac Tchad inquiète les populations et certaines trouvent des alternatives pour assurer leur securité.
La région du lac Tchad est placée sous le régime de l'état d'urgence pour tenter de contrer les attaques de Boko Haram, qui a rallié l'organisation de l'Etat islamique (EI), et qui a fréquemment recours aux attentats suicides, au Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger.
Ces attaques sont de plus en plus souvent perpétrées par des adolescentes ou des femmes.
Les marchés, lieux de vie par excellence sur le continent africain, sont régulièrement pris pour cible.
Pour contrer les kamikazes, le Tchad a interdit le port du voile intégral sur l'ensemble de son territoire, ce vêtement servant régulièrement à dissimuler des ceintures d'explosifs.
Le lac Tchad est partagé entre le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad.
Même si sa superficie se réduit d'année en année en raison du réchauffement climatique, il abrite une multitude d'îles et îlots peuplés de pêcheurs, et ses abords sont rendus difficiles par une végétation dense, ce qui facilite les infiltrations des islamistes de Boko Haram en territoire tchadien.
Pour combattre Boko Haram, ces quatre pays riverains du lac Tchad ainsi que le Bénin ont mis sur pied une Force d'intervention conjointe multinationale (MNJTF) dotée de 8.700 militaires, policiers et civils.
La coalition "a sans conteste affaibli la nébuleuse" islamiste mais "pour autant, elle ne s'avoue pas vaincue", avait reconnu fin 2015 le président tchadien Idriss Déby Itno.
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