L’Arabie saoudite n’a pas l’intention de resserrer les vannes face aux menaces de sanctions que Donald Trump a brandies après le meurtre de l’opposant saoudien Khashoggi. Bien au contraire. « Nous allons continuer de répondre à toute demande qui se matérialisera pour satisfaire nos clients », s’est engagé le ministre saoudien du Pétrole. Khalid al-Falih a même indiqué que Riyad pourrait fournir un à deux millions de barils supplémentaires par jour.
De quoi calmer brutalement les prix du brut. Ils étaient au plus haut depuis quatre ans, à plus de 86 dollars le 3 octobre dernier, et les voilà redescendus à 76 dollars, 12 % de moins.
Plus de 11 millions de barils saoudiens
Oubliée, pour le moment tout du moins, la crainte de manquer de pétrole avec la réintroduction prochaine des sanctions contre l’Iran. C’est plutôt le ralentissement de la demande annoncée pour l’an prochain, par l’Agence internationale de l’Énergie comme par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, qui focalise l’attention des marchés pétroliers. Les prix du baril sont devenus dissuasifs, et l’économie mondiale ralentit du fait des mesures protectionnistes qui se succèdent.
On a tous les ingrédients d’une accalmie des prix : moins de demandes que prévu, une offre abondante aux États-Unis avec une hausse très marquée des stocks, une production très élevée de la Russie et de l’Arabie saoudite, le royaume pourrait, promet-il, monter sa production à plus de 11 millions de barils par jour.
Pomper dans la zone neutre avec le Koweït
D’où viendra cette production supplémentaire, étant donné que l’Arabie saoudite pompe déjà à des niveaux record, 10,7 millions de barils quotidiens ? Les 300 000 barils supplémentaires pour parvenir aux 11 millions proviendront probablement de la zone neutre qu’elle partage avec le Koweït depuis 1922. La production dans cette région frontalière avait été arrêtée début 2015, face à la chute des prix du brut et dans un contexte de tension diplomatique entre les deux monarchies du Golfe, en désaccords sur le Yémen, l’Iran et le Qatar.
Aujourd’hui l’Arabie saoudite prépare le redémarrage du champ offshore de Khafji, dont elle devra partager les revenus avec son voisin koweïtien. Il faut bien en ces temps de « crise » pour le royaume, comme le reconnaît elle-même l’Arabie saoudite, faire quelques concessions aux États-Unis sur les prix du pétrole.
De quoi calmer brutalement les prix du brut. Ils étaient au plus haut depuis quatre ans, à plus de 86 dollars le 3 octobre dernier, et les voilà redescendus à 76 dollars, 12 % de moins.
Plus de 11 millions de barils saoudiens
Oubliée, pour le moment tout du moins, la crainte de manquer de pétrole avec la réintroduction prochaine des sanctions contre l’Iran. C’est plutôt le ralentissement de la demande annoncée pour l’an prochain, par l’Agence internationale de l’Énergie comme par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, qui focalise l’attention des marchés pétroliers. Les prix du baril sont devenus dissuasifs, et l’économie mondiale ralentit du fait des mesures protectionnistes qui se succèdent.
On a tous les ingrédients d’une accalmie des prix : moins de demandes que prévu, une offre abondante aux États-Unis avec une hausse très marquée des stocks, une production très élevée de la Russie et de l’Arabie saoudite, le royaume pourrait, promet-il, monter sa production à plus de 11 millions de barils par jour.
Pomper dans la zone neutre avec le Koweït
D’où viendra cette production supplémentaire, étant donné que l’Arabie saoudite pompe déjà à des niveaux record, 10,7 millions de barils quotidiens ? Les 300 000 barils supplémentaires pour parvenir aux 11 millions proviendront probablement de la zone neutre qu’elle partage avec le Koweït depuis 1922. La production dans cette région frontalière avait été arrêtée début 2015, face à la chute des prix du brut et dans un contexte de tension diplomatique entre les deux monarchies du Golfe, en désaccords sur le Yémen, l’Iran et le Qatar.
Aujourd’hui l’Arabie saoudite prépare le redémarrage du champ offshore de Khafji, dont elle devra partager les revenus avec son voisin koweïtien. Il faut bien en ces temps de « crise » pour le royaume, comme le reconnaît elle-même l’Arabie saoudite, faire quelques concessions aux États-Unis sur les prix du pétrole.
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