La peine de mort a été officiellement supprimée du code pénal tchadien en 2014, mais elle a été réintroduite en août 2015 à travers une loi spéciale, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
En septembre 2015, une dizaine de membres présumés de Boko Haram ont été exécutés pour leur responsabilité dans le double attentat-suicide commis en juin de la même année contre le commissariat central et l'école de police de N'Djamena.
Ces attaques avaient fait 38 morts, dont les trois kamikazes, et une centaine de blessés.
Joint par la BBC, Nodjitoloum Salomon, coordinateur de la Coalition nationale contre la peine de mort au Tchad a déclaré que "l'argument de la lutte contre le terrorisme n'est pas valable".
Il signale que "c'est une loi liberticide parce qu'elle est élaborée en des termes très vagues". "Elle pourrait servir aux autorités pour réprimer les opposants et ceux qui dénoncent la mauvaise gouvernance", a-t-il prévenu.
Selon les autorités tchadiennes, la peine de mort a un effet dissuasif.
Le coordinateur de la Coalition nationale contre la peine de mort au Tchad fait remarquer que malgré l'exécution des présumés cerveaux des attentats commis en juin 2015 à N'Djamena, "d'autres attaques ont été perpétrées dans la capitale tchadienne".
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