Suliman Baldo qui a déclaré vendredi, au terme de sa visite dans le pays, que de nombreux crimes commis entre 2012 et 2013, principalement dans le Nord, restent "impunis".
En cause : l'éloignement entre les lieux où ont été commis ces crimes et les juridictions chargées de dire la loi qui sont centralisées à Bamako.
La distance constitue un frein important au traitement des dossiers. Le communiqué de l'expert indépendant onusien a été délivré à Dakar par le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme.
L'expert indépendant de l'ONU sur la situation des droits de l'Homme au Mali a, cependant, salué "les efforts louables des autorités dans la lutte contre l'impunité pour les crimes imputés à l'ex-junte militaire".
Suliman Baldo relève toutefois, "d'énormes difficultés dans la poursuite des auteurs présumés des crimes graves commis par les groupes armés".
Par ailleurs, il souligne que ceux qui ont été arrêtés restent souvent en détention pendant de longues périodes attendant leur jugement. Le délai légal est parfois même largement non respecté à cause d'un manque de moyen pour organiser des missions d'enquête.
Le Mali a souffert d’une une crise politico-militaire en janvier 2012. Des groupes djihadistes armés proches d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ont pris le contrôle des régions du Nord.
Depuis, des élections présidentielles et législatives ont eu lieu et la normalité revient progressivement.
Source : Rfi.fr
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