Depuis mercredi soir, par petits groupes, des islamistes appartenant très probablement au Mujao avaient infiltré la localité de Ténenkou, située dans une plaine au centre du Mali, à moins de 500 km de Bamako. Vendredi matin, ils ont reçu un léger renfort avant de passer à l’attaque. Une attaque-surprise menée aux cris d’« Allahou Akbar » (« Dieu est grand »).
Une position de l’armée régulière a d’abord été prise pour cible, avant que les soldats ne réagissent. Ils ont ensuite repoussé l’ennemi, affirme une source gouvernementale. Au moins deux militaires maliens ont été tués. Et au moins six assaillants ont été tués. L'armée annonce avoir capturé certains assaillants.
Le calme est à présent revenu dans la localité, mais plusieurs habitants contactés par RFI demandent à l’Etat de renforcer le dispositif de sécurité sur place. La semaine dernière, les mêmes islamistes avaient tenté sans succès d’attaquer Ténenkou. Ils avaient en revanche mené deux raids contre deux autres localités du centre du pays.
Semer la terreur
Pour les observateurs, une nouvelle stratégie des assaillants se dessine clairement. Dans le grand Nord, un groupe jihadiste s'attaque aux forces onusiennes et aux troupes françaises de l'opération Barkhane en organisant des attentats, des embuscades ou en brûlant des véhicules appartenant à des sous-traitants de la mission de l'ONU au Mali. Et depuis maintenant une semaine, ce sont des raids, des attaques contre cette fois-ci les forces gouvernementales dans des localités du centre du pays. Objectif : semer la terreur, le chaos. Et comme réponse, le gouvernement malien annonce l'envoi sur le terrain de renforts militaires.
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