Une vendeuse de rue passe devant une agence bancaire à Bucarest, le 28 mars 2013.
Quelles sont ces institutions qui ont montré qu'en Roumanie on pouvait lutter contre la corruption ? Il s'agit tout d'abord des systèmes obligeant le personnel politique à déclarer son patrimoine et ses participations. Chaque année, les officiels roumains, du président de la République au moindre conseiller municipal, doivent actualiser leur déclaration de patrimoine sur le site des institutions. On a ainsi appris que le président roumain est propriétaire d'une voiture Dacia Duster, et que le gouverneur de la Banque centrale a une quinzaine de comptes en banque.
Ce sont ensuite aux inspecteurs de l'Agence nationale pour l'intégrité (ANI) de vérifier ces déclarations. Cette agence, créée juste avant l'entrée de la Roumanie dans l'Union européenne (UE) en 2007, peut s'adresser à la justice, qui peut de son côté décider la saisie d'une partie des biens s'il y a un doute quant à la véracité des déclarations. Par ailleurs, des parlementaires ont perdu leur mandat après des décisions de justice confirmant qu'ils étaient en conflit d'intérêts.
Parquet anticorruption
La Roumanie a également créé un parquet financier anticorruption, qui va fêter ses dix ans cette année. Cette Direction nationale anticorruption, c'est l'arme la plus redoutable qui existe en Roumanie en matière de corruption. Et d'ailleurs, la Commission européenne salue régulièrement le travail de ce parquet. Suite à ces enquêtes, plusieurs parlementaires et membres du gouvernement ont été condamnés à des années de prison ferme. Le cas le plus célèbre est celui de l'ancien Premier ministre, Adrian Nastase. C'est lui qui a créé ce parquet anticorruption voici dix ans. Ironie de l'histoire, Nastase vient de sortir de prison, où il a passé huit mois pour des accusations de corruption.
La classe politique roumaine n'a pas toujours été docile face aux actions menées par ces institutions. Les inspecteurs de l'Agence pour l'intégrité ainsi que le procureurs anticorruption se plaignent de menaces et de pressions. En 2010, l'Agence d'intégrité a même été déclarée non constitutionnelle, mais, suite aux appels venus de Bruxelles, le Parlement roumain est revenu sur son vote. Il y a une guerre d'usure contre ces institutions, mais dix ans plus tard, tout le monde s'accorde pour dire que la Roumanie est plus propre, moins corrompue. Et les experts anticorruption locaux sont souvent invités dans des pays voisins, comme la Serbie ou l'Ukraine, pour présenter « le modèle roumain ».
Source : Rfi.fr
Ce sont ensuite aux inspecteurs de l'Agence nationale pour l'intégrité (ANI) de vérifier ces déclarations. Cette agence, créée juste avant l'entrée de la Roumanie dans l'Union européenne (UE) en 2007, peut s'adresser à la justice, qui peut de son côté décider la saisie d'une partie des biens s'il y a un doute quant à la véracité des déclarations. Par ailleurs, des parlementaires ont perdu leur mandat après des décisions de justice confirmant qu'ils étaient en conflit d'intérêts.
Parquet anticorruption
La Roumanie a également créé un parquet financier anticorruption, qui va fêter ses dix ans cette année. Cette Direction nationale anticorruption, c'est l'arme la plus redoutable qui existe en Roumanie en matière de corruption. Et d'ailleurs, la Commission européenne salue régulièrement le travail de ce parquet. Suite à ces enquêtes, plusieurs parlementaires et membres du gouvernement ont été condamnés à des années de prison ferme. Le cas le plus célèbre est celui de l'ancien Premier ministre, Adrian Nastase. C'est lui qui a créé ce parquet anticorruption voici dix ans. Ironie de l'histoire, Nastase vient de sortir de prison, où il a passé huit mois pour des accusations de corruption.
La classe politique roumaine n'a pas toujours été docile face aux actions menées par ces institutions. Les inspecteurs de l'Agence pour l'intégrité ainsi que le procureurs anticorruption se plaignent de menaces et de pressions. En 2010, l'Agence d'intégrité a même été déclarée non constitutionnelle, mais, suite aux appels venus de Bruxelles, le Parlement roumain est revenu sur son vote. Il y a une guerre d'usure contre ces institutions, mais dix ans plus tard, tout le monde s'accorde pour dire que la Roumanie est plus propre, moins corrompue. Et les experts anticorruption locaux sont souvent invités dans des pays voisins, comme la Serbie ou l'Ukraine, pour présenter « le modèle roumain ».
Source : Rfi.fr
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