Ils étaient nombreux ce lundi encore, les représentants des partis politiques ou de la société civile à demander à voir le secrétaire général des Nations unies. Toujours la même réponse de la mission de l'ONU au Congo : Ban Ki-Moon a un emploi du temps très serré. Il ne devrait arriver qu'en fin de matinée et doit être à Kinshasa le soir même.
De fait, le secrétaire général de l'ONU ne quittera l'aéroport de Goma que pour se rendre à Kitchanga, où se trouve une base de la Monusco et plusieurs camps de déplacés menacés par les autorités de fermeture. Le gouverneur de la province, Julien Paluku, sera du voyage. On se souvient il y a quelques semaines de la fermeture musclée du camp de Mokoto où les déplacés, accusés d'être des criminels, avaient été priés de récupérer leurs biens avant que leurs huttes ne soient brulées par la police.
En dehors de ce voyage en hélicoptère, Ban Ki-Moon devrait assister à un spectacle à l'aéroport avec d'anciens enfants soldats, préparé par l'Unicef. Il devrait également avoir quelques audiences, très brèves, dit-on du côté des Nations unies.
Parmi ceux que le secrétaire général des Nations unies tenait à rencontrer, le docteur Denis Mukwege, directeur de l'hôpital de Panzi qui soigne des femmes violées au Sud-Kivu. On sait que le plus célèbre des médecins congolais hésite à se déplacer à l'intérieur du Congo, craignant pour sa sécurité. Le voilà qui fait une exception pour voir Ban Ki-Moon, même si ce n'est que pour quelques minutes. Les habitants de Goma, eux, n'auront donc sans doute pas la possibilité de voir Ban Ki-Moon et pourtant ils ont beaucoup d'attente.
Source: Rfi.fr
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