Ban Ki-moon doit arriver au Burundi ce lundi en fin d’après-midi pour une visite très attendue dans ce pays des Grands Lacs plongé dans une profonde crise politique depuis bientôt dix mois. A moins d’un changement de dernière minute, le secrétaire général de l’ONU devrait rencontrer le ministre burundais des Affaires étrangères, Alain-Aimé Nyamitwe, la classe politique, dont les quelques figures d’opposition qui n’ont pas fui en exil.
Et surtout, le président Pierre Nkurunziza mardi matin. Ce sera « le moment fort » de cette visite selon des sources onusiennes, car Ban Ki-moon va tenter de peser de tout son poids sur le président burundais pour qu’il « accepte enfin un dialogue inclusif et sans condition », un sujet sur lequel il s’est montré intransigeant jusqu’ici.
Droits de l'homme
Autre sujet de préoccupation, le secrétaire général de l’ONU devrait aborder la question « des violations massives des droits de l’homme au Burundi ». « Nous espérons qu’il parviendra à convaincre le président burundais d’accepter une véritable enquête internationale sur ces allégations », explique un diplomate en poste à Bujumbura.
Aujourd’hui, la communauté internationale « se réjouit de petits gestes faits par le pouvoir burundais avant cette visite », affirme-t-il, en parlant notamment de l’annulation de quelques mandats d’arrêt internationaux contre des opposants, de la réouverture de deux radios privées ou encore de l’acceptation d’une mission de trois experts mandatés par le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme. Tout le monde espère donc que Pierre Nkurunziza va profiter de cette visite « pour transformer l’essai », mais sans trop se faire d’illusions.
Source: Rfi.fr
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