C’est l’incident le plus grave qui ait jamais éclaté au Parlement sud-africain ces vingt dernières années.
Les heurts ont éclaté après un débat sur un scandale qui n’en finit pas : l’utilisation de fonds publics pour rénover de la résidence privée du président Jacob Zuma. Un membre de l’opposition a essayé de prendre la parole. La présidente de l’Assemblée la lui a refusée lui demandant de s’asseoir ou de sortir, ce qui a déclenché la colère de toute l’opposition, tous partis confondus. Ils accusent Baleka Mbete, la présidente de l’Assemblée, une fidèle du chef de l'Etat, de favoritisme.
L’incident a ensuite dégénéré quand une députée a traité le président Zuma de voleur. La police a tenté de l’expulser par la force. Et une bagarre a failli éclater quand la ministre des Petites entreprises, une fidèle du président Zuma, a physiquement menacé un membre de l’opposition.
Jamais la tension n’a été aussi forte au Parlement. L’ANC fait bloc derrière son président et l’opposition accuse les députés du parti de couvrir la corruption. L’opposition refuse désormais de reconnaître l’autorité de la présidente du Parlement.
Une rencontre est prévue ce mardi entre le vice-président Cyril Ramaphosa et l’opposition pour tenter de trouver une solution à la crise.
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