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Côte d'Ivoire: dernier jour du procès de Simone Gbagbo

Ce lundi 9 mars doit démarrer à Abidjan ce qui devrait être le dernier jour du procès de Simone Gbagbo et 78 co-accusés pour atteinte à la sûreté de l'Etat. Il s'agit de membres du dernier gouvernement de Laurent Gbagbo, mais aussi une quarantaine de jeunes accusés d'être des miliciens. Ce procès aux assises, qui s'est ouvert le 26 décembre 2014, est le premier concernant la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3 000 morts selon l'ONU. Le verdict est attendu ce lundi, car la cour doit se retirer sans délai pour délibérer.



Au premier rang, l'ex-Première dame de Côte d'Ivoire Simone Gbagbo, l'ex-Premier ministre Ake N'Gbo, le président du FPI Pascal Affi N'Guessan et le vice-président du FPI Aboudramane Sangare, à l'ouverture de leur procès à Abidjan, le 26 décembre 2014. AFP PHOTO / SIA KAMBOU
Au premier rang, l'ex-Première dame de Côte d'Ivoire Simone Gbagbo, l'ex-Premier ministre Ake N'Gbo, le président du FPI Pascal Affi N'Guessan et le vice-président du FPI Aboudramane Sangare, à l'ouverture de leur procès à Abidjan, le 26 décembre 2014. AFP PHOTO / SIA KAMBOU

Les accusés n'ont plus qu'à dire un dernier mot avant que la cour se retire pour délibérer. Le jury, composé de neuf personnes (six civils et trois magistrats), doit se décider à la majorité pour chacun des 79 cas en se prononçant selon leur intime conviction. Une tâche difficile d'ordinaire, mais encore plus dans cette affaire où la victime, c'est l'Etat, et donc le pouvoir d'Alassane Ouattara. Un procès politique où les débats ont consisté pour chaque partie à convaincre la cour que son camp était légitime à l'époque des faits.

Très peu d'éléments de preuve ont été présentés par l'accusation, et de nombreux témoignages étaient indirects, comme le soulignent plusieurs organisations de défense des droits de l'homme. D'ailleurs, dans son réquisitoire, le parquet général a abandonné la charge d'attentat ou complot contre l'autorité de l'Etat pour tous les accusés, sauf deux hauts gradés militaires. Cet élément tend à confirmer les inquiétudes de ces ONG, émises avant même l'ouverture de cette session d'assises, dénonçant une organisation précipitée, et déplorant que les problèmes de fond de la crise post-électorale soient écartés, notamment ses victimes civiles dans tout le pays.


Rfi.fr

Lundi 9 Mars 2015 - 10:47


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