Le président zimbabwéen Robert Mugabe, à la tribune de l’Union africaine, en Ethiopie le 30 janvier 2015. REUTERS/Tiksa Negeri
Le chef de l’Etat zimbabwéen prend la suite du président mauritanien, Mohamed ould Abdel Aziz, qui avait pris la tête de l’Union africaine en janvier 2014. « Excellences, laissez exprimer mon appréciation et ma gratitude à vous, chefs d’Etat et de gouvernement, pour l’honneur et la confiance que vous avez conférés au peuple et au gouvernement du Zimbabwe et à moi, personnellement », a déclaré Robert Mugabe juste après sa désignation au poste de président en exercice de l’Union africaine.
Robert Mugabe s’est ensuite lancé dans un discours. Le doyer des chefs d'Etat africain n’est plus tout jeune - il aura 91 ans en février - et ne peut plus monter par exemple les marches du podium de cette grande salle de l’Union africaine sans se tenir à la rampe. Mais la voix est la même qu’avant, avec ce ton ferme, déterminé, ses discours-fleuve qui peuvent durer jusqu’à trente minutes.
« J'ai eu le privilège, en tant que membre de mon organisation - à l'époque un mouvement de libération -, d'assister à l'événement historique qu' a été la création de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), en 1963, ici, à Addis-Abeba »
« L'Afrique aux Africains »
Depuis 1980, le nouveau président de l'Union africaine dirige son pays, le Zimbabwe, d'une main de fer, mais il ne manque jamais de tenir un discours anticolonialiste, qui rappelle son passé. « Les richesses de l'Afrique appartiennent à l'Afrique et à personne d'autre, sauf à ceux que l'on évite, comme des amis. Des amis, nous devrions en avoir, mais l'impérialisme, le colonialisme, on n'en veut plus. L'Afrique aux Africains. »
ROBERT MUGABE, PRÉSIDENT DE L'UNION AFRICAINE
Tant que nos frères et nos soeurs du Sahara occidental sont sous occupation marocaine, nous ne sommes pas totalement libres.
Extraits du discours, concernant le Sahara occidental
31/01/2015 Écouter
Deux fois dans son discours, on a ainsi retrouvé le « freedom fighter », le combattant de la liberté des années 1990. D’abord quand il a défendu sa réforme agraire au Zimbabwe : « Aujourd’hui, nous produisons plus de tabac que du temps des colons », a-t-il dit. Et ensuite, quand il a soutenu la cause du Sahara occidental avec cette formule, « le continent ne sera pas libre tant que nos frères du Sahara resteront sous occupation marocaine ». Le Maroc est donc prévenu. Ce n’est pas en cette année 2015 qu’il reviendra à l’Union africaine.
Si cette élection a fait l'unanimité, elle n'en sucite pas moins des inquiétudes, y compris au sein des délégations qui ont votyé Rober Mugabe. L'Union africaine va-t-elle être pénalisée ? Etant sous sanctions de l'Union européenne, il semble d'ores et déjà difficile que le président zimbabwéen puisse représenter l'Afrique lors du prochain G7 en Allemagne.
Robert Mugabe s’est ensuite lancé dans un discours. Le doyer des chefs d'Etat africain n’est plus tout jeune - il aura 91 ans en février - et ne peut plus monter par exemple les marches du podium de cette grande salle de l’Union africaine sans se tenir à la rampe. Mais la voix est la même qu’avant, avec ce ton ferme, déterminé, ses discours-fleuve qui peuvent durer jusqu’à trente minutes.
« J'ai eu le privilège, en tant que membre de mon organisation - à l'époque un mouvement de libération -, d'assister à l'événement historique qu' a été la création de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), en 1963, ici, à Addis-Abeba »
« L'Afrique aux Africains »
Depuis 1980, le nouveau président de l'Union africaine dirige son pays, le Zimbabwe, d'une main de fer, mais il ne manque jamais de tenir un discours anticolonialiste, qui rappelle son passé. « Les richesses de l'Afrique appartiennent à l'Afrique et à personne d'autre, sauf à ceux que l'on évite, comme des amis. Des amis, nous devrions en avoir, mais l'impérialisme, le colonialisme, on n'en veut plus. L'Afrique aux Africains. »
ROBERT MUGABE, PRÉSIDENT DE L'UNION AFRICAINE
Tant que nos frères et nos soeurs du Sahara occidental sont sous occupation marocaine, nous ne sommes pas totalement libres.
Extraits du discours, concernant le Sahara occidental
31/01/2015 Écouter
Deux fois dans son discours, on a ainsi retrouvé le « freedom fighter », le combattant de la liberté des années 1990. D’abord quand il a défendu sa réforme agraire au Zimbabwe : « Aujourd’hui, nous produisons plus de tabac que du temps des colons », a-t-il dit. Et ensuite, quand il a soutenu la cause du Sahara occidental avec cette formule, « le continent ne sera pas libre tant que nos frères du Sahara resteront sous occupation marocaine ». Le Maroc est donc prévenu. Ce n’est pas en cette année 2015 qu’il reviendra à l’Union africaine.
Si cette élection a fait l'unanimité, elle n'en sucite pas moins des inquiétudes, y compris au sein des délégations qui ont votyé Rober Mugabe. L'Union africaine va-t-elle être pénalisée ? Etant sous sanctions de l'Union européenne, il semble d'ores et déjà difficile que le président zimbabwéen puisse représenter l'Afrique lors du prochain G7 en Allemagne.
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