Deux sifflements stridents suivis de deux violentes explosions. Réveillés en sursaut, beaucoup de Beyrouthins ont d’abord pensé à un cauchemar. Puis l’information a commencé à arriver.
Deux roquettes de type Grad se sont abattues sur la banlieue sud de Beyrouth, le fief du Hezbollah. Du jamais vu, depuis la fin de la guerre civile il y a vingt-trois ans, mis à part les raids aériens israéliens en 2006.
Les deux projectiles sont tombés sur un terrain ouvert, faisant des blessés et des dégâts. L’armée libanaise a déployé un cordon de sécurité et des artificiers sont arrivés sur les lieux. Les tirs n’ont pas été revendiqués, mais les premières indications montrent qu’ils proviennent du sud-est de Beyrouth.
Le Hezbollah clairement engagé en Syrie
Le bombardement de la banlieue sud intervient quelques heures seulement après un discours du chef du Hezbollah, dans lequel il annonce clairement que son parti combat en Syrie, aux côtés des troupes de Bachar el-Assad.
Dans ce discours, jugé très important par la presse, Hassan Nasrallah déclare la guerre à al-Qaïda et aux groupes extrémistes.
Il affirme qu’il les combattra jusqu’au bout, pour les empêcher de contrôler la Syrie, car ils constituent selon lui, un danger pour l’existence du Liban et de toutes ses communautés religieuses.
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