La secte Boko Haram a lancé, dans la nuit de samedi 24 à dimanche 25 janvier, une attaque contre la grande ville de Maiduguri, fief historique des insurgés, dans le nord-est du Nigeria.
Débutée en lisière de la ville, dans le faubourg de Njimtilo, l’attaque se poursuivait à 9 heures, heure locale. On pouvait entendre des explosions d'obus et des hélicoptères de l'armée survolaient la ville, a déclaré un journaliste de Reuters.
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Un habitant de Maiduguri, que France 24 a pu joindre par téléphone, a indiqué que les explosions avaient débuté à 5h30 du matin et qu'en sortant de l'église, dont l'office a été écourté vers 10 heures, elles se poursuivaient.
De violents combats ont éclaté dans la matinée à l'extérieur de la ville entre l’armée gouvernementale nigériane et les combattants islamistes. "Les soldats repoussent une attaque simultanée des terroristes contre Monguno (localité de la région) et Maiduguri", a annoncé l'armée sur Twitter.
FLASH: Troops are repelling a simultaneous attack on #Monguno and#Maiduguri by Terrorists.Coordinated Air and Land OPs being conducted #Now
— DEFENCE HQ NIGERIA (@DefenceInfoNG) January 25, 2015
Toujours selon l'habitant de Maiduguri, des milices d'autodéfense, appelées Civilian joint task forces (forces civiles unies), assurent la sécurité à l'intérieur de la ville. Il raconte qu'elles ont érigé des barrages dans les rues et contrôlent la circulation.
Contacté par France 24, Mohammed Bolori, maire de Maiduguri de 1999 à 2003, explique, lui, avoir entendu des explosions dès 2 heures du matin. Il explique que les milices civiles avaient intimé à la population de rester chez elle, au moins pour 24 heures. Il était impossible d'entrer ou de sortir de la ville à partir de 7 heures. En fin de matinée, des patrouilles circulaient dans la ville alors que des coups de feu et explosions se faisaient encore entendre.
La ville de Maiduguri, capitale du Borno, compte plus d’un million d'habitants. Sa chute constituerait une prise très importante pour Boko Haram, qui cherche à créer un État islamique dans le nord du Nigeria. Le 3 janvier, en massacrant au moins des centaines de personnes, Boko Haram avait pris la ville de Baga, à l'extrême nord de l'État, lui donnant ainsi, selon les experts, un avantage stratégique pour attaquer la capitale.
Par ailleurs, le secrétaire d'État américain John Kerry est attendu dimanche au Nigeria, à quelques semaines d'élections qui s'annoncent très serrées dans ce géant d'Afrique, soumis dans le nord-est aux attaques incessantes de Boko Haram.
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