Une colonne de blindés français à Abidjan le 8 avril. REUTERS/Luc Gnago
Intervenir, oui mais pas seul. Le «tournant multilatéral» de la politique de sécurité de la France en Afrique est la conséquence du génocide rwandais et ses quelque 800.000 morts. «Le véritable déchirement qu’ont constitué les événements génocidaires au Rwanda en 1994 a mis en évidence les risques d’instrumentalisation d’un engagement strictement bilatéral», relève le rapport.
La France a été accusée d’avoir activement soutenu et protégé des militaires et miliciens rwandais ayant participé aux massacres. Paris a toujours nié mais près de deux décennies après, les relations entre Paris et Kigali ne sont toujours pas apaisées. A noter que le rapport ne parle pas de «génocide» mais d’«événements génocidaires».
Après cette tragédie, Paris va «multilatéraliser et européaniser» sa politique africaine, pour éviter d’être pris seul dans l’engrenage d’un conflit interne.
Le rapport du sénateur Josselin de Rohan (UMP, parti présidentiel) veut croire que «cette nouvelle légitimité de l’action de la France a fait taire les commentaires sur la Françafrique», ces liens sulfureux entre Paris et les dirigeants de ses anciennes colonies.
En Côte d’Ivoire comme en Libye, l’armée française agit sous mandat de l’ONU. A Abidjan, la force Licorne travaillait en étroite coopération avec la mission onusienne sur place, l’Onuci, forte de 10.000 hommes. En Libye, l’armée française intervient dans le cadre de l’Otan.
Le but est d’éviter de répéter le «cauchemar rwandais» et bien sûr les accusations de néocolonialisme. A lire certains commentaires dans la presse africaine, ce n’est pas gagné…
L'Europe, cadre idéal
L’Europe est le cadre idéal des interventions françaises en Afrique. Bruxelles apporte depuis plusieurs années un important soutien financier à l’Afrique pour qu’elle renforce ses capacités de gestion et surtout de règlement de crises.
On est encore loin du but. Comme le souligne avec lucidité le rapport parlementaire, «si l’Union africaine (UA) prononce des sanctions, elle ne dispose pas encore de moyens pour les mettre en application».Lire la suite sur slateafrique
La France a été accusée d’avoir activement soutenu et protégé des militaires et miliciens rwandais ayant participé aux massacres. Paris a toujours nié mais près de deux décennies après, les relations entre Paris et Kigali ne sont toujours pas apaisées. A noter que le rapport ne parle pas de «génocide» mais d’«événements génocidaires».
Après cette tragédie, Paris va «multilatéraliser et européaniser» sa politique africaine, pour éviter d’être pris seul dans l’engrenage d’un conflit interne.
Le rapport du sénateur Josselin de Rohan (UMP, parti présidentiel) veut croire que «cette nouvelle légitimité de l’action de la France a fait taire les commentaires sur la Françafrique», ces liens sulfureux entre Paris et les dirigeants de ses anciennes colonies.
En Côte d’Ivoire comme en Libye, l’armée française agit sous mandat de l’ONU. A Abidjan, la force Licorne travaillait en étroite coopération avec la mission onusienne sur place, l’Onuci, forte de 10.000 hommes. En Libye, l’armée française intervient dans le cadre de l’Otan.
Le but est d’éviter de répéter le «cauchemar rwandais» et bien sûr les accusations de néocolonialisme. A lire certains commentaires dans la presse africaine, ce n’est pas gagné…
L'Europe, cadre idéal
L’Europe est le cadre idéal des interventions françaises en Afrique. Bruxelles apporte depuis plusieurs années un important soutien financier à l’Afrique pour qu’elle renforce ses capacités de gestion et surtout de règlement de crises.
On est encore loin du but. Comme le souligne avec lucidité le rapport parlementaire, «si l’Union africaine (UA) prononce des sanctions, elle ne dispose pas encore de moyens pour les mettre en application».Lire la suite sur slateafrique
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