« Plus d’impunité en Côte d’Ivoire, tous les responsables de crimes seront poursuivis quelque soit leur couleur, leur choix politique ou leur grade militaire ». Human Right Watch salue ces déclarations du président Alassane Ouattara depuis l’arrestation de Laurent Gbagbo, il y a presque 2 ans. Des déclarations répétées régulièrement depuis son investiture en mai 2011.
Malheureusement, on voit peu de signes concrets de cette justice impartiale qui a été pourtant promise. Pour Philippe Bolopian, représentant de HRW auprès des Nations unies, « la justice des vainqueurs ne permettra pas la réconciliation, elle ne permettra pas de rassurer les personnes appartenant ou étant sympathiques au clan Gbagbo. Il est temps de tourner cette page sombre de l’histoire de la Côte d’Ivoire et ça ne pourra se faire qu’au prix d’une justice vraiment impartiale et pas d’une justice de vainqueurs.»
Changer l'équation
Les chiffres parlent d’eux-mêmes, 150 personnes dans le clan Gbagbo poursuivies, personne dans le camp Ouattara. Pour l'ONG, il est temps de changer cette équation : « HRW exhorte la communauté internationale à peser de tout son poids sur les autorités ivoiriennes, pour qu’elles traduisent leurs paroles en actes ».
Pour HRW, les partenaires de la Côte d’Ivoire dans l’Union européenne comme la France, mais aussi les Etats-Unis, devraient accroître leur pression diplomatique et établir un lien entre leur soutien financier et les efforts de justice impartiale.
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