La présidence du Nigéria a-t-elle crié victoire trop rapidement, alors que les détails et les sous-titres de l'accord avec Boko Haram sont loin d'être tous définis ? Le chef de l'Etat, Goodluck Jonathan, est pourtant très bien informé car c'est son directeur de cabinet qui a mené en direct les négociations, début et fin septembre, avec les deux émissaires du groupe islamiste.
Et visiblement l'accord contient plusieurs étapes. La première est effective : il y a huit jours Boko Haram a libéré 27 otages camerounais et chinois enlevés fin mai.
La prochaine étape, annoncée à la fois par le Nigeria et le négociateur tchadien c'est un possible cessez-le-feu. Ce ne serait pas la première fois mais jamais les arrêts des hostilités déjà annoncés entre l'armée et les combattants islamistes n'ont jamais été respectés.
Lycéennes de Chibok: une monnaie d'échange
Enfin, et c'est le coeur de cette négociation car leur histoire a fait le tour du monde : c'est le sort des 200 lycéennes de Chibok kidnapées en pleine nuit il y a 6 mois. Vendredi matin, la présidence du Nigeria a annoncé une libération d'ici quelques jours, mais hier soir, revirement des autorités dont un responsable affirme : « Nous ne sommes pas encore tombés d'accord avec Boko Haram ».
En coulisses se jouerait l'échange des jeunes femmes contre des membres de Boko haram détenus dans des prisons. Les négociations sur ce point précis pourrait avoir lieu ce week end d'après la médiation tchadienne.
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