Dans l’affaire Lamine Diack, du nom l’ancien président de la Fédération internationale des associations d’athlétisme (IAAF), de nouveaux développements ont été notés la semaine dernière. En effet, l’instruction du dossier vient d’être bouclée par le magistrat du pôle financier du tribunal de Paris en charge de cette affaire, le juge Renaud Van Ruymbeke. Mais ce qui a surpris du côté des proches de Papa Massata Diack, le fils de Lamine Diack, mis en cause par le juge français dans cette affaire, c’est sa plainte sur un manque de coopération des autorités judiciaires sénégalaises.
En effet, dans son ordonnance de renvoi, le juge affirme que la justice sénégalaise, qui a été saisie d’une commission rogatoire, n’a posé aucun acte pour l’aider à accomplir sa tâche. Il soutient même que le Sénégal a entravé son enquête, en refusant de livrer Papa Massata Diack à la justice française. Or, il se trouve que des documents que nous avons parcourus prouvent le contraire.
Le juge Van Ruymbeke accuse la justice sénégalaise qui l’a invité à Dakar, sans qu’il ne vienne enquêter
«En date du 20 mai 2016, une demande d’entraide pénale avait été adressée aux autorités judiciaires sénégalaises dans la procédure suivie contre Lamine Diack, Habib Cissé et Gabriel Dolle des chefs de corruption active et passive…», mentionne la lettre transmise au cabinet du ministre de la Justice de l’époque, Me Sidiki Kaba.
Dans sa réponse, le Garde des Sceaux d’alors avait rétorqué à son homologue français, Jean Jacques Urvoas, dans un courrier en date de 25 juillet 2016, que : «Les faits objet de la demande d’entraide judiciaire ont retenu toute l’attention des autorités judiciaires sénégalaises tant au regard de leur gravité que de leur médiatisation. Ils concernent au surplus des citoyens sénégalais et seraient commis en partie sur le territoire sénégalais».
«Au regard de ce double rattachement subjectif et objectif, les autorités sénégalaises entendent bien exercer leur compétence dans le traitement judiciaire de cette affaire. Cette affirmation de pleine compétence, de par la nature des actes qu’elle implique, absorbe et rend sans objet, du point de vue des autorités sénégalaises, la commission rogatoire visant les mêmes fins. Il appartiendra en conséquence aux autorités judiciaires françaises, d’une part de nous dénoncer les faits de poursuite, conformément à l’article 30 de la Convention en matière judiciaire du 29 mars 1974 et, d’autre part de mettre à notre disposition toutes les informations pertinentes recueillies au cours de l’instruction de cette affaire», ajoutait le ministre.
Le sentiment d’un «acharnement injustifié»
Sauf que dans l’entendement du juge Van Ruymbeke, que l’on accuse «d’acharnement injustifié, pour un magistrat qui n’a aucune compétence à enquêter dans ce dossier, puisque le siège de l’IAAF se trouve à Monaco, et non à Paris, et que si faute il y a, c’est la justice monégasque qui est compétente», il semble qu’on espérait autre chose du Sénégal. Notamment qu’il extrade un de ses citoyens en France, pour que la justice française statue sur son cas. Ce que la France ne ferait jamais pour un de ses citoyens mis en cause dans un pays tiers.
Et c’est sans doute sur cette base que le juge Van Ruymbeke s’est permis d’adresser directement un courrier de relance à la chancellerie sénégalaise, au mépris des règles de procédure et de respect de la hiérarchie. En réponse à cette lettre, la justice Sénégalaise qui lui a écrit le 30 janvier 2017, lui dit : «(…) Avons-nous l’honneur de réitérer notre demande d’assistance dont la réalisation est nécessaire à la recherche de la vérité et nous vous proposons de venir au Sénégal pour envisager la suite de ce dossier».
Mais, jamais, le juge Van Ruymbeke n’a daigné mettre les pieds au Sénégal pour donner suite à cette invitation. Il a instruit et bouclé son dossier d’instruction, sans que ni lui ni un membre de son cabinet ne daigne effectuer le déplacement pour entendre Papa Massata Diack sous procès-verbal. Ce que ce dernier n’a cessé de réclamer. C’est dire que si c’est la recherche de la vérité, et rien d’autre, qui l’animait, le magistrat français aurait certainement eu une démarche autre, pense-t-on du côté des proches de Diack-fils.
En effet, dans son ordonnance de renvoi, le juge affirme que la justice sénégalaise, qui a été saisie d’une commission rogatoire, n’a posé aucun acte pour l’aider à accomplir sa tâche. Il soutient même que le Sénégal a entravé son enquête, en refusant de livrer Papa Massata Diack à la justice française. Or, il se trouve que des documents que nous avons parcourus prouvent le contraire.
Le juge Van Ruymbeke accuse la justice sénégalaise qui l’a invité à Dakar, sans qu’il ne vienne enquêter
«En date du 20 mai 2016, une demande d’entraide pénale avait été adressée aux autorités judiciaires sénégalaises dans la procédure suivie contre Lamine Diack, Habib Cissé et Gabriel Dolle des chefs de corruption active et passive…», mentionne la lettre transmise au cabinet du ministre de la Justice de l’époque, Me Sidiki Kaba.
Dans sa réponse, le Garde des Sceaux d’alors avait rétorqué à son homologue français, Jean Jacques Urvoas, dans un courrier en date de 25 juillet 2016, que : «Les faits objet de la demande d’entraide judiciaire ont retenu toute l’attention des autorités judiciaires sénégalaises tant au regard de leur gravité que de leur médiatisation. Ils concernent au surplus des citoyens sénégalais et seraient commis en partie sur le territoire sénégalais».
«Au regard de ce double rattachement subjectif et objectif, les autorités sénégalaises entendent bien exercer leur compétence dans le traitement judiciaire de cette affaire. Cette affirmation de pleine compétence, de par la nature des actes qu’elle implique, absorbe et rend sans objet, du point de vue des autorités sénégalaises, la commission rogatoire visant les mêmes fins. Il appartiendra en conséquence aux autorités judiciaires françaises, d’une part de nous dénoncer les faits de poursuite, conformément à l’article 30 de la Convention en matière judiciaire du 29 mars 1974 et, d’autre part de mettre à notre disposition toutes les informations pertinentes recueillies au cours de l’instruction de cette affaire», ajoutait le ministre.
Le sentiment d’un «acharnement injustifié»
Sauf que dans l’entendement du juge Van Ruymbeke, que l’on accuse «d’acharnement injustifié, pour un magistrat qui n’a aucune compétence à enquêter dans ce dossier, puisque le siège de l’IAAF se trouve à Monaco, et non à Paris, et que si faute il y a, c’est la justice monégasque qui est compétente», il semble qu’on espérait autre chose du Sénégal. Notamment qu’il extrade un de ses citoyens en France, pour que la justice française statue sur son cas. Ce que la France ne ferait jamais pour un de ses citoyens mis en cause dans un pays tiers.
Et c’est sans doute sur cette base que le juge Van Ruymbeke s’est permis d’adresser directement un courrier de relance à la chancellerie sénégalaise, au mépris des règles de procédure et de respect de la hiérarchie. En réponse à cette lettre, la justice Sénégalaise qui lui a écrit le 30 janvier 2017, lui dit : «(…) Avons-nous l’honneur de réitérer notre demande d’assistance dont la réalisation est nécessaire à la recherche de la vérité et nous vous proposons de venir au Sénégal pour envisager la suite de ce dossier».
Mais, jamais, le juge Van Ruymbeke n’a daigné mettre les pieds au Sénégal pour donner suite à cette invitation. Il a instruit et bouclé son dossier d’instruction, sans que ni lui ni un membre de son cabinet ne daigne effectuer le déplacement pour entendre Papa Massata Diack sous procès-verbal. Ce que ce dernier n’a cessé de réclamer. C’est dire que si c’est la recherche de la vérité, et rien d’autre, qui l’animait, le magistrat français aurait certainement eu une démarche autre, pense-t-on du côté des proches de Diack-fils.
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