Plusieurs spécialistes des questions juridiques estiment que, pour l’instant du moins, il n’y a pas d’issue, juridiquement parlant, à la situation du candidat Hama Amadou. Les chances pour ce dernier de se voir de sitôt mis en liberté provisoire pour battre campagne semblent ténues.
Déjà au premier tour, répondant à une dizaine de députés, la Cour constitutionnelle avait déclaré ne pas être compétente pour enjoindre au juge pénal de mettre le candidat détenu Hama Amadou en liberté. Abondant dans le même sens, la Cour de la Cédéao avait également ordonné la continuation de la procédure judiciaire.
Au vu de ses nouvelles prouesses électorales, son sort va-t-il changer ? Là également, certains magistrats contactés par téléphone, répondent que « la seule issue qui s’offre à lui est de comparaître devant un juge de jugement. »
« Aucun juge ne peut libérer un détenu sans une requête signée en bonne et due forme par ses avocats », précise-t-on. Or les avocats de Hama Amadou avaient déclaré qu’ils ne réclameraient plus la mise en liberté provisoire de leur client, jugeant l’affaire « politique ».
Une autre alternative qui se présente au candidat Hama Amadou dans l’immédiat, est, dit-on, de changer d’avocat. Ainsi donc, la nouvelle défense pourra déposer une nouvelle requête auprès du juge, qui pourrait l’apprécier dans un délai de 38 jours, selon l’article 548 du Code de procédure pénal.
Source: Rfi.fr
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