En un an, les enquêtes n'ont connu aucun développement, dénoncent les associations membres de la FIDH. Les autorités s'étaient pourtant engagées à faire la lumière surl'attaque du camp de Nahibly, incendié par des habitants de Duékoué le 20 juillet 2012, suite au meurtre de quatre commerçants dans le quartier dioula de la ville. Ils dénonçaient la présence de miliciens pro-Gbagbo dans le camp : ils l'ont donc entièrement détruit, aidés par des chasseurs traditionnels dozos mais aussi par des militaires. Ce jour-là, sept déplacés sont morts et plusieurs dizaines de jeunes ont disparu.
Trois mois plus tard, six cadavres étaient retrouvés dans un ancien puits près de la sortie de la ville. Les familles de Nahibly ont reconnu les vêtements de leurs proches. La FIDH s'est alors portée partie civile. Elle dénonce aujourd'hui l'opacité des procédures : les résultats des autopsies des cadavres n'ont pas été communiqués (les responsables militaires de Duékoué, au moment des faits, n'ont jamais été interrogés) et les puits suspects autour du premier charnier n'ont pas encore été fouillés.
La FIDH prévient que les familles des victimes, qui n'ont pas pu enterrer leurs proches, sont en train de perdre confiance en la justice ; une justice qui souffre d'un grave manque de moyens, selon la FIDH, alors qu'elle est un maillon essentiel de la réconciliation.
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