« Les obstacles qui demeurent ne sont pas insurmontables, dans le sens où la question du droit à l’enrichissement semble avoir été résolue. Les Iraniens ne demandent plus une reconnaissance explicite du droit à l’enrichissement. De leur côté, les grandes puissances semblent prêtes à accepter une reconnaissance implicite de ce droit. », explique Ali Vaez, politologue iranien, au micro de RFI. Pour lui, le problème du réacteur d’Arak est d’abord technique.
→ A (RE)LIRE : Nucléaire iranien: la possibilité d'un accord à Genève
« Et par nature, un problème technique est plus facile à résoudre qu’un différend politique », note-t-il.
Position des Etats-Unis et de la France
Pointant le fait que l'administration Obama vient de repousser les sanctions - une annonce délivrée « en y mettant (le) poids présidentiel» - Ali Vaez souligne également les récentes déclarations de Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, selon lesquelles « les Français sont totalement unis avec les autres puissances ». Autant de preuves que, selon lui, « on est très proche d’un accord ».
L’arrivée des ministres : un signe positif mais rien n’est encore joué
Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française, est arrivé ce samedi à 6h30 du matin à l’hôtel Intercontinental de Genève, où se déroulent depuis trois jours les discussions entre négociateurs des grandes puissances et Iraniens.
Laurent Fabius a lâché cette phrase : « Je souhaite un accord solide et je suis là pour y travailler ». Signe de l’intransigeance française persistante. Hors de question, donc, pour Paris de négocier un accord au rabais. Si accord il y a, il est sans doute en cours de finalisation. Vendredi les négociations étaient en bonne voie.
Ne pas crier victoire trop vite
Il y a une dizaine de jour, lors de la dernière session de négociations, on avait également assisté au ballet des limousines. Les ministres des Affaires étrangères des 5+1 s’étaient également réunis un peu dans les mêmes circonstances, finalement aucun accord n’avait été trouvé.
La prudence reste donc de mise, mais une chose est certaine ce samedi, jamais les discussions sur le nucléaire iranien n’ont été aussi proches d’aboutir et clore ainsi le premier chapitre d’une crise historique qui dure depuis 10 ans.
Source :Rfi.fr
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