Jamais Londres n'avait employé un tel langage à propos du Rwanda. Dans une déclaration transmise à RFI, un porte-parole du Foreign Office reprend quasiment mot pour mot les déclarations du département d'Etat américain, ces six derniers mois. A propos de la vague d'arrestations, « le respect de la procédure judiciaire est vital », explique le porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères avant de préciser que le gouvernement britannique « suivait cette situation de près » et « avait fait part de sa préoccupation » au gouvernement rwandais.
L'ambassadeur de la Grande-Bretagne à Kigali a rencontré, cette semaine, le chercheur de HRW et le ministre rwandais de la Justice, sachant que ce dernier avait accusé - dans un rapport publié dans journal rwandais pro-gouvernemental - l'organisation de défense des droits de l'homme d'être le porte-parole de « groupes terroristes ».
Par ailleurs, Londres « condamne » le meurtre de Patrick Karegeya et l'attaque contre la maison de Kayumba Nyanwasa - deux opposants rwandais en exil -, et « salue » l'ouverture d'enquêtes par la police sud-africaine.
« Nous sommes très inquiets par ce qui apparaît comme une succession d'actes de violence contre des figures de l'opposition rwandaise », explique encore ce porte-parole du Foreign Office, avant d’ajouter que le gouvernement britannique était également « troublé » par le ton des commentaires publics de hauts responsables du gouvernement rwandais.
Source : Rfi.fr
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