Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Ebola a fait 4 818 morts à ce jour. Par la voix de David Nabarro, coordinateur de l'ONU pour Ebola, les Nations unies mettent donc en garde le monde contre tout excès d'optimisme. Si l'ONU constate que la transmission du virus ralentit à certains endroits comme au Liberia, l'organisation prévient qu'Ebola continue de progresser ailleurs. « Il est vraiment nécessaire d’avoir beaucoup de vigilance, et ne pas commencer à penser que c’est presque la fin, martèle David Nabarro. Non, ce n'est que le commencement des diminutions ! Dans quelques endroits, l’accélération de l’épidémie est plus lente, mais dans d’autres endroits, l’accélération continue comme avant. (...) Il faut augmenter la pression de la réponse. »
Pour que la pression ne se relâche pas, les présidents des pays membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest se réunissent à Accra, au Ghana en un sommet extraordinaire. Si la situation à Ouagadougou occupera également une partie des discussions, initialement, ce sommet était bien prévu pour parler de la fièvre hémorragique, et le sujet ne sera pas éludé.Il s’agit, pour les chefs d’Etat de la sous-région, de solliciter un soutien international accru et la collaboration pour la maîtrise de l’épidémie, qui continue de faire des victimes.
Une nouvelle directrice régionale Afrique à l'OMS
A Accra, le président Goodlock Jonathan sera accompagné du directeur du centre nigérian pour le contrôle de la maladie. Il doit présenter à ses pairs l’expérience réussie de son pays face au virus, introduit au Nigeria en juillet par un voyageur venant du Liberia et finalementvaincu sans mal. Les systèmes de santé sur le continent, en particulier au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, doivent être améliorés. C'est d'ailleurs l'objectif affiché de Matshidiso Moeti, élue mercredi à Cotonou, au Bénin, directrice Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce médecin originaire du Bostwana était jusque-là directrice régionale adjointe de l'OMS.
« Nous devons améliorer le système de santé de ces pays-là, confirme-t-elle au sujet des trois pays les plus touchés. C’est à cause de la faiblesse de ces systèmes que le virus a pu se propager de cette manière. Il faut aussi informer la population, parce que je crois que si les gens sont informés, s’ils comprennent ce qu’il y a à faire, ils vont se protéger. L’épidémie actuelle a surpris l’OMS, a surpris les pays et a même surpris la communauté internationale, parce que personne ne s’attendait à ce qu’il y ait Ebola en Afrique de l’Ouest. C’est presque inconnu dans cette zone. L’épidémie a augmenté plus rapidement que ce que l’on attendait. Je crois que nous n’avons pas su réagir de manière adaptée au contexte actuel. Je crois qu’on s’est basé sur des expériences passées. La situation était totalement différente. »
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