Le lac Nyos, perché à 1 100 mètres d'altitude, est formé sur le cratère d'un ancien volcan aujourd'hui éteint. L'explosion qui a tué 1 800 personnes une nuit d'août 1986 est une explosion de gaz. Un nuage hautement toxique s'est répandu et des centaines de personnes qui se trouvaient dans ce périmètre sont mortes asphyxiées.
Quelques jours après la catastrophe, un médecin camerounais s'était rendu aux abords du lac Nyos pour secourir les victimes. Au micro de RFI, il témoignait : « Presque 36h après la catastrophe, le spectacle était absolument insupportable. Il y avait des corps nus partout, aussi bien dans les maisons que dans les champs, aussi bien des enfants que des adultes, femmes, hommes. Il y en avait partout. »
A l'époque, le gouvernement camerounais interdit aux survivants de revenir vivre aux abords du lac. Les rescapés sont accueillis dans des camps à une centaine de kilomètres de la région.
Dioxyde de carbone
L'origine de l'explosion a longtemps fait débat dans le monde scientifique. Par contre, tous s'accordent à dire que c'est le dioxyde de carbone qui a tué la population sur place. Le gaz carbonique n'est pas un poison mais il provoque une ventilation mécanique.
François Le Guern chercheur français au CNRS expliquait ce phénomène au micro de RFI. « Quand cette bulle est sortie, elle a provoqué une petite explosion. Une vague qui a détruit toute la végétation sur le pourtour du cratère. Et cette bulle de gaz, qui est probablement faite de CO2, s’est promenée dans la campagne environnante en asphyxiant la population, qui n’a pas eu le temps de partir. »
Deux ans plutôt en 1984, une autre irruption de lacs, appelée irruption limnique dans le jargon scientifique, avait tué 37 personnes à Monoun.
Opération de dégazage
Le risque d'explosion semble aujourd'hui écarté. Une opération de dégazage du lac a été menée par une équipe de scientifique pour éviter un nouveau drame. Pour prévenir d'une nouvelle explosion, une équipe de scientifique a installé des colonnes dans le lac pour le dégazifier. Ses colonnes ont vocation à contenir les jets de gaz qui sortent du lac et peuvent exploser à nouveau avec la pression.
Le scientifique français Michel Hablwachs a mené ces opérations qui ont démarré en 1987 : « En 2001, il y avait au milieu du lac Nyos un jet naturel qui montait à 50 mètres de haut. Lors des dernières mesures qu’on a faites en avril 2016, on était passé à deux mètres de haut. On doit être à 90% du gaz qui a disparu. Il n’y a plus aucun risque que ça explose dans l’état actuel. »
Source: Rfi.fr
Quelques jours après la catastrophe, un médecin camerounais s'était rendu aux abords du lac Nyos pour secourir les victimes. Au micro de RFI, il témoignait : « Presque 36h après la catastrophe, le spectacle était absolument insupportable. Il y avait des corps nus partout, aussi bien dans les maisons que dans les champs, aussi bien des enfants que des adultes, femmes, hommes. Il y en avait partout. »
A l'époque, le gouvernement camerounais interdit aux survivants de revenir vivre aux abords du lac. Les rescapés sont accueillis dans des camps à une centaine de kilomètres de la région.
Dioxyde de carbone
L'origine de l'explosion a longtemps fait débat dans le monde scientifique. Par contre, tous s'accordent à dire que c'est le dioxyde de carbone qui a tué la population sur place. Le gaz carbonique n'est pas un poison mais il provoque une ventilation mécanique.
François Le Guern chercheur français au CNRS expliquait ce phénomène au micro de RFI. « Quand cette bulle est sortie, elle a provoqué une petite explosion. Une vague qui a détruit toute la végétation sur le pourtour du cratère. Et cette bulle de gaz, qui est probablement faite de CO2, s’est promenée dans la campagne environnante en asphyxiant la population, qui n’a pas eu le temps de partir. »
Deux ans plutôt en 1984, une autre irruption de lacs, appelée irruption limnique dans le jargon scientifique, avait tué 37 personnes à Monoun.
Opération de dégazage
Le risque d'explosion semble aujourd'hui écarté. Une opération de dégazage du lac a été menée par une équipe de scientifique pour éviter un nouveau drame. Pour prévenir d'une nouvelle explosion, une équipe de scientifique a installé des colonnes dans le lac pour le dégazifier. Ses colonnes ont vocation à contenir les jets de gaz qui sortent du lac et peuvent exploser à nouveau avec la pression.
Le scientifique français Michel Hablwachs a mené ces opérations qui ont démarré en 1987 : « En 2001, il y avait au milieu du lac Nyos un jet naturel qui montait à 50 mètres de haut. Lors des dernières mesures qu’on a faites en avril 2016, on était passé à deux mètres de haut. On doit être à 90% du gaz qui a disparu. Il n’y a plus aucun risque que ça explose dans l’état actuel. »
Source: Rfi.fr
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