Un manifestant tient une image de l’opposant Mohamed Brahmi, pour protester contre son assassinat à Tunis, le 25 juillet 2013. REUTERS/Anis Mili
Ce genre d’appel à la grève générale par la plus grande centrale syndicale, l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) est extrêmement rare. Il s’agit du troisième dans la longue histoire de ce syndicat. Le dernier, c’était justement lors de l’assassinat de Chokri Belaïd le 6 février dernier. Et à l’époque, il avait été très suivi tout comme ce vendredi selon l'UGTT.
Depuis hier, tous les vols de la compagnie Tunisair ont été annulés. La plupart des magasins sont fermés. Mais cela est plutôt habituel en période de ramadan. En revanche, les transports en commun, en tout cas les tramways, fonctionnent presque normalement dans le centre de Tunis.
Justement, dans le centre de la capitale tunisienne, environ un millier de personnes sont en train de manifester. Le cortège est parti du siège de la centrale syndicale pour gagner, non loin de là l’avenue Bourguiba, le ministère de l’Intérieur. Les slogans sont à peu près les mêmes qu’hier après l’assassinat du député Mohamed Brahmi. Rached Ghannouchi, le leader d’Ennahda, est qualifié d’« assassin » par les manifestants qui demandent le départ des islamistes du pouvoir. Mais pour le moment, on ne peut pas dire que cette mobilisation de la gauche tunisienne et de l’opposition soient particulièrement massives.
Cette nuit, des gaz lacrymogènes de la police ont été tirés pour disperser d'autres manifestations dans le centre de Tunis.
Quelles repercussions politiques?
Le 6 février dernier, après l'assassinat de Chokri Belaïd, la déflagration politique avait été considérable. Pour calmer la colère de la rue et de l'opposition, le Premier ministre et son gouvernement avaient alors démissionné. Surtout, le parti Ennahda avait accepté de lâcher tous les ministères de souveraineté concédés depuis à des personnalités dites apolitiques et neutres.
Cette fois, l'opposition espère lancer un mouvement de protestation plus vaste. Nidaa Tounès, l'une des principales formations face aux islamistes, demande la dissolution de l'Assemblée nationale constituante. Elle exige également la démission du gouvernement et surtout l'organisation immédiate d'élections.
Les revendications sont à peu près les mêmes du côté du Front populaire, cette coalition de gauche à laquelle appartenaient Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, mais aussi au Parti républicain, où de nombreux cadres ont annoncé hier leur démission collective.
Tunis et Sidi Bouzid sous tension
Dans la journée, d'autres mouvements pourraient aussi avoir lieu à Sidi Bouzid, berceau de la révolution d'où le député assassiné était originaire et où hier, la colère a déjà grondé avec notamment le saccage des locaux du parti islamiste Ennahda.
Source : Rfi.fr
Depuis hier, tous les vols de la compagnie Tunisair ont été annulés. La plupart des magasins sont fermés. Mais cela est plutôt habituel en période de ramadan. En revanche, les transports en commun, en tout cas les tramways, fonctionnent presque normalement dans le centre de Tunis.
Justement, dans le centre de la capitale tunisienne, environ un millier de personnes sont en train de manifester. Le cortège est parti du siège de la centrale syndicale pour gagner, non loin de là l’avenue Bourguiba, le ministère de l’Intérieur. Les slogans sont à peu près les mêmes qu’hier après l’assassinat du député Mohamed Brahmi. Rached Ghannouchi, le leader d’Ennahda, est qualifié d’« assassin » par les manifestants qui demandent le départ des islamistes du pouvoir. Mais pour le moment, on ne peut pas dire que cette mobilisation de la gauche tunisienne et de l’opposition soient particulièrement massives.
Cette nuit, des gaz lacrymogènes de la police ont été tirés pour disperser d'autres manifestations dans le centre de Tunis.
Quelles repercussions politiques?
Le 6 février dernier, après l'assassinat de Chokri Belaïd, la déflagration politique avait été considérable. Pour calmer la colère de la rue et de l'opposition, le Premier ministre et son gouvernement avaient alors démissionné. Surtout, le parti Ennahda avait accepté de lâcher tous les ministères de souveraineté concédés depuis à des personnalités dites apolitiques et neutres.
Cette fois, l'opposition espère lancer un mouvement de protestation plus vaste. Nidaa Tounès, l'une des principales formations face aux islamistes, demande la dissolution de l'Assemblée nationale constituante. Elle exige également la démission du gouvernement et surtout l'organisation immédiate d'élections.
Les revendications sont à peu près les mêmes du côté du Front populaire, cette coalition de gauche à laquelle appartenaient Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, mais aussi au Parti républicain, où de nombreux cadres ont annoncé hier leur démission collective.
Tunis et Sidi Bouzid sous tension
Dans la journée, d'autres mouvements pourraient aussi avoir lieu à Sidi Bouzid, berceau de la révolution d'où le député assassiné était originaire et où hier, la colère a déjà grondé avec notamment le saccage des locaux du parti islamiste Ennahda.
Source : Rfi.fr
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