La vague de terreur lancée par le groupe Etat islamique à Palmyre et ses environs vise à renforcer son contrôle sur la région et à briser toute volonté de résistance. En massacrant les fonctionnaires syriens, les membres du parti Baas et les partisans du régime, l'organisation extrémiste veut empêcher l'armée syrienne de revenir en la privant de ses yeux et de ses oreilles sur le terrain.
Selon des sources du régime et de l'opposition, entre 200 et 400 personnes ont été tuées en une semaine, certaines par balles, d'autres par décapitation ou à coups de couteau. Les corps ont parfois été laissés dans la rue pendant des heures, pour donner l'exemple. Quelque 600 soldats ou miliciens pro-régime ont en outre été capturés et 300 autres tués dans les combats qui ont précédé la chute de la ville.
Les jihadistes ont procédé à une fouille systématique des bâtiments publics et des casernes abandonnés par l'armée avant de hisser leur drapeau noir sur la célèbre citadelle islamique, datant du XIIIe siècle.
Ils sont aussi entrés dans le musée de Palmyre, où ils ont détruit des copies d’objets antiques, selon le directeur des Antiquités syriennes, Maamoun Abdel Karim. Ils ont ensuite placé des gardes pour en interdire l’accès. Les insurgés ont en outre pris possession de nombreux champs gaziers et la plus grande mine de phosphate de Syrie.
Homs dans la ligne de mire
Homs, la troisième ville de Syrie, située à 150 kilomètres à l'ouest de Palmyre, semble être désormais la prochaine cible des jihadistes. Ils sont d'ailleurs déjà présents dans la campagne à l'est de la ville, où ils sont actifs depuis plusieurs semaines. Avec la prise de Palmyre, ils vont considérablement renforcer leurs positions et se montrer plus entreprenants.
Consciente du danger, l'armée syrienne multiplie ses actions préventives pour empêcher les combattants extrémistes de renforcer leurs positions. L’aviation syrienne a effectué, ce lundi, une quinzaine de raids aériens contre des colonnes motorisées de jihadistes ou contre les anciennes positions du régime, désormais occupées par les combattants du groupe Etat islamique.
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