Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

Centrafrique: craintes d’une propagation de la crise au Tchad

Des accrochages ont eu lieu lundi à Bouca, à 300 km au nord de Bangui, entre soldats de la Misca et ex-rebelles de la Seleka, provoquant un mouvement de fuite des populations. Dans le nord-est du pays, les populations du sud du Tchad craignent une propagation de la crise et se plaignent de la montée de l’insécurité.



Des élément de l'ex-Seleka dans un pick-up, au nord de Bangui le 27 janvier 2014. Des accrochages auraient eu lieu lundi 21 avril entre éléments de la Seleka et soldats de la Misca à Bouca, dans le nord-ouest du pays. REUTERS/Siegfried Modola
Des élément de l'ex-Seleka dans un pick-up, au nord de Bangui le 27 janvier 2014. Des accrochages auraient eu lieu lundi 21 avril entre éléments de la Seleka et soldats de la Misca à Bouca, dans le nord-ouest du pays. REUTERS/Siegfried Modola

La crise en Centrafrique est-elle en train de contaminer les pays voisins ? Pour les habitants de la Nya Pendé, l'un des départements tchadiens situés à la frontière avec la Centrafrique, cette crise et son lot d'insécurité sont bel et bien en train de traverser la frontière.

Des hommes armés traversent la frontière avec le Tchad

Des cavaliers armés ou des hommes porteurs d'arcs, de flèches, de sagaies envahissent les champs, menacent les paysans. Certains agriculteurs ont peur d'aller cultiver leurs terres. D'autres, qui ont pu planter, assistent impuissants au saccage de leurs champs. « Des milliers de têtes de boeufs sont arrivées chez nous avec la crise centrafricaine », explique Marcel Rogoto, le vice-président d'un groupement agricole basé dans la ville de Goré, près de la frontière. « Le bétail est partout et il détruit les cultures. Quand les paysans essaient de réagir, ils font face à des bouviers qui possèdent des armes à feu. »

Signe de l'insécurité, le sous-préfet de Békan, l'une des localités du département, de même qu'un chef de canton ont été retenus captifs pendant plusieurs heures et menacés par des éleveurs peuls mécontents de la mort de l'un des leurs. La colère des populations se cristallise à l'heure actuelle sur l'assassinat de quatre jeunes hommes, tués alors qu'ils récoltaient de la paille. Une manifestation est prévue pour jeudi matin. « Nous allons demander que la lumière soit faite sur leur mort et que les autorités contrôlent mieux la circulation des armes dans la région », indique l'un des organisateurs.

Accrochages à Bouca, dans le nord-ouest

A l’intérieur de la Centrafrique, les violences continuent. Des accrochages ont eu lieu lundi à Bouca, où la population est toujours terrée en brousse ou réfugiée à la mission catholique. Selon plusieurs sources, une centaine d’ex-rebelles de la Seleka sont entrés dans la ville, lundi. Ils avaient quitté cette localité située à près de 300 kilomètres au nord de Bangui, en janvier. Un témoin, sur place, confirme leur présence. « Ils sont là, mais c’est calme », précisait, mardi soir, cet habitant qui précise avoir entendu « quelques tirs » à leur arrivée, qui serait le résultat d’un accrochage entre les ex-rebelles et les soldats camerounais et gabonais présents à Bouca. L’un des ex- rebelles aurait été tué.

Un haut responsable de la Seleka réfute quant à lui tout affrontement entre les militaires et les ex-rebelles, précisant que ces derniers ont « toujours été présents » à Bouca. Ils sont en tout cas très actifs dans cette zone du nord-ouest de la Centrafrique, depuis plusieurs semaines, conséquence selon des humanitaires présents dans la ville de Bossangoa, près de Bouca, les habitants commencent à fuir par crainte de leur retour.

Source : Rfi.fr
 



Mercredi 23 Avril 2014 - 09:58


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter