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Océan Indien: les ministres font le point sur la lutte contre la pêche illégale

Les pays de l'Océan Indien renouvellent leur engagement dans la lutte contre la pêche illégale. La conférence des ministres de la Pêche de cette région s'est clôturée hier, vendredi 21 juillet, à Antananarivo, après quatre jours de discussions. La pêche illégale met en péril les ressources marines mais elle représente aussi un manque à gagner considérable pour les pays de l'Océan Indien. Pour lutter contre ce fléau, la Commission de l'océan Indien a décidé de mettre en place en 2007 un Plan régional de surveillance des pêches. Une surveillance des mers qui s'étalent sur plus de 6 millions de km2. Hier, Madagascar, les Comores, la Réunion/ la France, l'Ile Maurice et les Seychelles mais aussi le Kenya, le Mozambique et la Tanzanie, ont décidé de renouveler leur coopération de lutte contre la pêche illégale. L'heure était également au bilan.



Patrouilles maritimes et aériennes, échange d'informations, mise en place de centres de surveillance: cela fait dix ans que les pays de l'Océan Indien ont décidé d'unir leurs moyens pour lutter contre la pêche illégale dans cette zone.

Une coopération qui a porté ses fruits estime Hamada Madi, le secrétaire général de la Commission de l'Océan Indien. « Nous avons réussi à mettre ensemble huit Etats qui désormais contrôlent 6 millions de km², ce qui énorme et presque unique dans le monde, explique à RFI Hamada Madi. Il y a des résultats concrets dans la mesure où, chaque jour, nous avons attrapé des bateaux pour des pêches illicites, ce qui est un grand manque à gagner…»   

Un manque à gagner d'un milliard de dollars par an pour ces pays du sud-ouest de l'océan Indien.

Dans cette coopération, Madagascar réalise plus de la moitié des surveillance en mer. « La plupart des bateaux qui ont été arrêtés sont des bateaux du sud-est-asiatique. Ce sont ces bateaux qui naviguent autour des zones économiques exclusives », précise Gilbert François, ministre malgache de la pêche.

Sur les 12 bateaux arrêtés lors des patrouilles : plus de la moitié viennent de Taiwan, de la Thaïlande et du Sri Lanka. Le thon est l'espèce la plus touchée par cette pêche illégale. Environ 20% des captures totales des thonidés dans cette zone proviennent de la pêche illicite.

 
 

Rfi.fr

Samedi 22 Juillet 2017 - 14:18


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